Labourage
Nivernais,
½uvre de Rosa Bonheur exposée au Musée d'Orsay.
16
mars 1822 :
Naissance à Bordeaux de Marie-Rosalie Bonheur, dite Rosa Bonheur. 1830 :
Arrive à Paris avec ses parents. 1843 :
Première exposition 1865 :
Première femme a être médaillée de la Légion d'Honneur. 25 mai 1899 :
Décès de Rosa Bonheur à Thomery (Seine et Marne).
Marie Rosalie Bonheur dite Rosa, est née le 16 mars 1822 dans le quartier de Saint-Seurin (inclus, de nos jours, dans Bordeaux).
Elle est l’aînée des 4 enfants de Raymond Bonheur (peintre) et de
Sophie Marquis (issue d’une famille aisée, musicienne).). Elle exprime
très tôt la virilité de son caractère, en vrai garçon manqué. Ses
2 frères (Auguste et Isidore) et sa s½ur Juliette, seront, comme Rosa,
peintre ou sculpteur…
La famille déménage à Paris en 1830. Son père, idéaliste socialiste,
étant rentré chez les Saints-Simoniens, c’est sa mère qui prend alors
en charge la famille, car ils sont pauvres. Sa mère décédera en 1833.
Rosa, contre l’avis de son père, veut se consacrer à l’art, et tout
particulièrement à la représentation des animaux, sa véritable
passion... Devant son talent précoce, son père acceptera finalement de
lui donner ses premières leçons de dessin, de peinture et de sculpture.
Il sera son unique professeur.
En 1837, un certain monsieur Micas lui commande un portrait de sa fille
Nathalie, de santé précaire. C’est une rencontre magique pour les deux
fillettes ; elles ne seront séparées que par la mort de Nathalie
en 1889.
Transgressant les interdits et les m½urs de son époque, Rosa Bonheur ne
revendiqua jamais ouvertement son homosexualité mais mena clairement
une existence à contre-courant des conventions et, paradoxalement, sans
jamais faire scandale. Elle a les cheveux coupés courts, fume des
Havanes et monte à cheval comme un garçon. En privé ou à la campagne,
elle s’habille en homme, ayant obtenu l’autorisation officielle de se
"travestir" (soit disant pour raison de santé). Autorisation assez
rarement donnée (elle n’est pas la seule femme qui l’obtiendra),
renouvelable tous les six mois… (Nathalie en avait également une).
Cependant lors de ses sorties dans le monde ou sur tous ses portraits
"officiels", elle portera toujours une robe.
En 1860, abandonnant la vie parisienne, elle s’installe avec Nathalie
Micas et sa mère, à By (Thomery), près de Fontainebleau, dans une
grosse propriété/château, entourée de toutes sortes d’animaux.
C’est là que l’impératrice Eugénie lui rend visite en 1864 et l’invite
à déjeuner au château de Fontainebleau avec l’Empereur Napoléon III.
C’est aussi l’Impératrice qui la décorera, l’année suivante (1865), de
l’insigne de Chevalier de la Légion d’Honneur. C’est la première femme
artiste à recevoir cette distinction. Rosa sera aussi la première femme
à être élevée au grade d’Officier dans cet ordre en 1894.
En 1889, peu après la mort de Nathalie Micas, le colonel Cody, le
légendaire Buffalo Bill (homosexuel), vient diriger à Paris un immense
spectacle à l’occasion de l’Exposition Universelle (West Wild Show).
Rosa et lui se rencontreront et elle fera son portrait à cheval.
Peu de temps après, une jeune peintre américaine, Anna Klumpke la
visite. Elles resteront en contact pendant neuf années, avant qu’Anna
Klumpke ne vienne vivre définitivement avec Rosa, de 1898 jusqu’à la
mort de cette dernière, en 1899.
Rosa Bonheur et Nathalie Micas s’étaient mutuellement légué leurs biens
par testament et, en 1898, Rosa laissera de même ses biens
à Anna Klumpke en en faisant aussi sa légataire universelle, annonçant
par là, le PACS actuel (cf. Suzette Robichon : « Rosa
Bonheur : Ceci est mon testament » Éditions iXe
Rosa repose au cimetière du Père Lachaise (Division 74) dans la
sépulture de la famille Micas, avec Nathalie Micas et les parents de
cette dernière, ainsi qu’avec Anna Klumpke (décédée en 1941), dont les
cendres furent rapportées des Etats-Unis en 1948.
Parmi ses oeuvres majeures (toujours de grande taille) on lui doit sa première oeuvre importante et commande de l’Etat.
Le Labourage nivernais (1849 ; musée d’Orsay)
puis
Le Marché aux chevaux (1853 ; New-York)
La Fenaison en Auvergne (1855 ; château de Fontainebleau) et
l’immense Foulaison du blé en Camargue (quasi achevée en 1899 ;
musée des beaux-arts de Bordeaux).
Les ½uvres de Rosa Bonheur, conservées château de Fontainebleau dans
deux salles dédiées jusqu’en 2014, sont désormais présentées dans le
fumoir Napoléon III du château.
L’atelier-château de By, resté en l’état, ne se visite plus depuis juillet 2014
RESSOURCES
EXTERIEURES SUR ROSA BONHEUR
::
Sources sur Rosa Bonheur :
- Informations et rédaction : Mathilde
D'autres informations :
- Association des Amis de
Rosa Bonheur
: Site
internet
Le
site Hexagone Gay et sa base documentaire sont gérés par l'association
MÉMOIRE COLLECTIVE et ses bénévoles. Les frais de fonctionnement et
d'hébergement du site sont autofinancés par les affiliations et encarts
publicitaires présents sur ce site. En revanche, nos recherches
documentaires, nos acquisitions de documents, notre archivages sont
financés par nos fonds personnels. Vous pouvez nous aider à conserver
notre mémoire LGBT, en toute indépendance, par un don, via le bouton
Paypal ci-contre.
Les dons peuvent rester anonymes ou vous être attribués selon votre préférence.
Pour mieux nous connaître : voir notre page présentation.
Vous pouvez aussi enrichir notre site par vos témoignages ou vos documents.
Pour nous contacter : webmaster@hexagonegay.com
Hexagone Gay propose également un site de
rencontres gay
réservé aux hommes de plus de 18 ans.