1920 :
Première scène à Lyon comme chanteur d'opérette
1930 :
Entame sa carrière de chanteur de charme à Paris
9 septembre
1963 :
Décès à Clermont-Ferrand
De
son
vrai nom Joseph Gandhour, Réda Caire est né en 1905 au
Caire en
Egypte (d'où son pseudonyme). Il est le fils d'un haut
fonctionnaire du
gouvernement égyptien et d'une riche héritière belge.
A l'âge de 20
ans, il est chanteur d'opérette amateur à Lyon et en
fait son métier à
partir de 1928. C'est au début des années 30 qu'il
monte sur les scènes
parisiennes et qu'il diversifie son répertoire avec
des petites
chansons de variété et des chansons d'amour. Il
connait rapidement le
succès, surtout auprès d'un public féminin qui
apprécie son
charme. Son compositeur
fétiche est Gaston Gabaroche, avec lequel il aura
aussi une longue
relation sentimentale. Si Gaston Gabaroche s'est
singularisé en
interprétant sans ambiguïté de nombreuses chansons
interlopes, Réda
Caire essaie d'être plus discret sur son homosexualité
même si ses
gestes et sa voix caractéristiques peuvent trahir une
personnalité
efféminée. On doit néanmoins à Réda Caire
l'interprétation d'une
chanson dont les paroles écrites par Jean Laurent,
homme de radio et
homosexuel, ne laissent planer aucun doute. "Le long
des berges grises"
décrit un lieu de drague homosexuel : "Le long des
berges grises/On
voit parfois la nuit/Des ombres indécises/Frôlant les
quais sans
bruit./Les êtres se rapprochent/Sans un mot dans la
nuit./Ceux qui
mentent le jour,/La nuit cherchent l'amour,/Le c½ur
trop lourd...".
Gaston Gabaroche en signera la musique et composera
par ailleurs les
plus grands succès de Réda Caire.
Dans des révélations faites par Jean-Claude Brialy,
Yves Montant,
jeune, eut
une relation avec Réda Caire qui l'embaucha comme
secrétaire
particulier et lui ouvrit surtout toutes les portes du
show-business.
Dans les années 50, Montand, commençant à connaître le
succès, menaça
Réda Caire de dévoiler son homosexualité au public.
Dans ses mémoires,
Montand reconnait bien avoir été embauché comme
"secrétaire particulier" mais réfute toute relation
sexuelle. Il charge
même son ancien protecteur en lui attribuant des
propositions
insistantes qu'il aurait toujours refusé. Des insultes
homophobes
contre Réda Caire et plus tard contre Jean-Claude
Brialy, ne
grandissent pas Montand, dont tout le milieu du show
business de
l'époque et tout le microcosme gay connaissent les
débuts de gigolo et
sa relation intéressée avec Réda Caire. Réda Caire
sera très meurtri
par ce comportement de celui qui lui doit tout.
En 1962, Réda Caire, apprécié du public provençal,
donne son dernier
récital à Marseille au théâtre du Gymnase et meurt
d'un arrêt cardiaque
quelques mois plus
tard, en septembre 1963, à Clermont-Ferrand.
Extrait
du
récital d'adieu de Réda Caire
RESSOURCES
EXTERIEURES
:
::
Sources sur Réda Caire :
-
Wikipédia :
page sur Réda Caire :
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9da_Caire
- Site internet "Du temps des
cerises aux feuilles mortes" :
http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/
- Martin Pénet, "L’expression
homosexuelle dans les chansons
françaises
de l’entre-deux-guerres : entre
dérision et ambiguïté", in : Revue
d’histoire moderne et contemporaine
2006/4, Université Paris I Centre
d’Histoire Sociale du XXe siècle
::
Quelques
succès de Réda Caire :
-
Please (1932)
- La Chanson d'une nuit (1932)
- Je te dirai (1933)
- Les beaux dimanches de printemps
(1934)
- Je voudrais un joli bateau (1934)
- Si tu n'es pas près de moi (1934)
- Guitare d'amour (1935)
- Dis moi que tu m'aimes (1936)
- Le tango de la nuit (1936)
- Si tu Reviens ! de Jacques
Daniel-Norman
(1937)
- Le club des aristocrates de Claude
Dolbert (1937)
- Je n'ai pas de guitare (1937)
- Le plus beau refrain de la vie
(1937)
- Prince de mon c½ur de Jacques
Daniel-Norman (1938)
- Vous seule que j'aime d'Alfred
Machard (1939)
- Voyage dans la Lune (1939)
- Marseille mes amours de Jacques
Daniel-Norman (1940)
- Six petites filles en blanc de Noé
(1943)
- Sambo (1949)
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