1909 :
Naissance de Georges Marie André Schwidenhammer dans les Vosges
1965 : Elle fonde l'AMAHO.
1981 :
Décès
Georges
Schwidenhammer naît en 1909 dans les Vosges et grandit dans une famille
d'industriels. Dès l'adolescence, il provoque déjà quelques scandales
en raison de son gout pour le travestissement. Il suit des études de
physique chimie puis s'engage dans l'armée où il gravira les échelons
pour devenir capitaine. Dès 1940, il refuse la défaite et se range du
coté de la Résistance. Il va aider des centaines de prisonniers de
guerre à s'échapper du camp de Lunéville en Meurthe-et-Moselle. En 1943
il est arrêté par la Gestapo, en raison de ses activités de Résistant,
condamné à mort puis finallement envoyé au camp de concentration du
Struthof en Alsace. Là, il fera l'objet d'expériences médicales et en
particulier de traitements hormonaux féminisants. Ces traitements vont
engendrer chez lui d'importants changements morphologiques.
A la
Libération, au lieu de l'aider à reprendre une vie normale, l'Armée
française va simplement exiger sa démission. Les séquelles de son
internement n'étaient pas prévues par le code des pensions militaires
!!! L'ex-capitaine s'habille désormais en femme et choisit de se faire
appeler Marie-André. Elle fait des études d'infirmière et obtient un
diplome de masseuse. Elle exerce sa profession dans des
hôpitaux
à Paris puis à Monaco avant d'ouvrir son propre cabinet à Paris dans le
17ème arrondissement.
Dans les années 50, elle fait la connaissance de Coccinelle, artiste de
cabaret, qui va être opérée en 1958 et dont l'opération sera médiatisée
et suivie d'un changement d'Etat Civil et d'un mariage en 1960.
En 1963, Marie André Schwidenhammer est décorée pour ses faits de
résistance, mais toujours sous son identité masculine.
Elle décide en 1965 de fonder l'association AMAHO (Aide aux MAlades
HOrmonaux), dont le
nom est influencé par sa propre histoire. L'AMAHO, en tant que première
association trans française, va revendiquer
jusqu'à 30 000 travestis et transsexuels en France pour les aider dans
leur parcours et surtout les orienter vers les pays où
les catastrations thérapeutiques sont autorisées.
Ce chiffre sera contesté plus tard par les principales organisations
trans qui l'estiment largement exagéré. Durant des années, elle sera la
porte-parole de la cause trans en
France. L'AMAHO éditera une carte de membre qui sera un fac similé de
la carte nationale d'identité.
En
1966, elle demande un changement d'Etat Civil mais il lui sera refusé.
Elle n'obtiendra que la suppression de son prénom masculin en 1975 lors
d'un jugement confirmé par la Cour de Cassation de Reims en 1979.
Désormais, aux yeux de l'Etat français elle est "Marie André
Schwidenhammer" mais elle reste officiellement de sexe masculin.
En 1981, elle meurt dans un accident de voiture. Elle est enterrée près
de Chartre avec juste son nom gravé sur sa tombe. L'AMAHO ne lui
survivra pas.
RESSOURCES
EXTERIEURES SUR MARIE ANDRE SCHWIDENHAMMER
::
Sources sur Georges Marie André Schwidenhammer :
- Maxime Foerster, Histoire
des Transsexuels
en France, Ed H&O, 2006
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