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LES LIEUX DES ANNEES 70 A AMIENS.
La
proximité de Paris et de ses nombreux établissements gays fait que les
homos picards n'ont jamais disposé d'une palette d'adresses dans leur
région. Même Amiens, la capitale, a la réputation d'une ville très
sage. Dans les années 70, il y a juste un bar fréquenté par les gays, "le Players"rue
de l'Union. Coté discothèque, pas de boite gay mais un club-discothèque
à la clientèle plutôt mixte qui reste le préféré des homos, Le Jimmy' Club, rue du Marché
Lanselle. Pour le reste, les rencontres se font essentiellement
au Square René Goblet, dans le parc de la Hotoie ou dans les toilettes
publiques des boulevards
Carnot et Maignan.
Heureusement une association gay voit le jour à Amiens en octobre 1977
: Le GLH (Groupe
de Libération Homosexuelle) est créé sur la place du Don à l'entrée du
quartier Saint Leu. Il est abrité par la librairie parallèle "Le Sale
Caractère". En avril 1980, le GLH organisera, à la maison de la
Culture, un festival sur l'homosexualité, avec au programme, une
demi-douzaine de films, une soirée cabaret et un grand bal. Pour
protester contre les nombreux contrôles d'identité et les intimidations
de la police sur les lieux de drague, il tentera d'organiser une
manifestation sur le principal lieu de drague, autour du kiosque. Mais
les manifestants craignant de quitter leur
véhicule et de se faire reconnaître, cela se traduira simplement par un
gros embouteillage. On est encore loin des gayprides à visage
découvert. Le GLH
aura ensuite son propre local au premier étage du 4 rue des
Archers, toujours dans le quartier Saint Leu.
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LES LIEUX DES ANNEES 70 DANS LE RESTE DE LA PICARDIE.
Dans l'Oise,
rien à Beauvais, mais il y a un bar restaurant à Cauvigny,
3 route de Noailles : "le
Rockland".
La petite ville de Crepy-en-Laonnois, dans l'Aisne, propose aussi un
bar
ouvert jusque 6h00 du matin : "La
Mangeoire". Près de Saint Quentin, à Mennessis, le
club-discothèque "La Parilla" attire
les homos de la région.
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