Hexagone
Gay vous propose un petit voyage dans le passé des lieux gays
bourguignons. Si les bourguignons ont la réputation d'être bon vivants,
à l'image du Chanoine Kir, la capitale, Dijon, sera très discrète en
matière d'établissements gay. Pourtant, un embryon de vie gay est
apparu dans les années 70, mais sans grand succès, les dijonnais
préférant les fêtes privées, fort nombreuses, aux bars et
établissements
publics. Dans le reste de la région, quelques établissements sont aussi
restés dans la mémoire collective des homosexuels.
DIJON.
- La première association homosexuelle a s'implanter en Bourgogne est Arcadie
qui possède
une antenne régionale à Dijon dès 1975. La vie de cette association
sera marquée par un drame : l'assasinat par 16 coups de couteaux en
mars 1975 de son délégué régional, Maurice Nicolot, enseignant à
l'Université de Dijon. Son assassin, un jeune de 22 ans, ne sera
condamné qu'à 12 ans de prison, l'homosexualité de la victime étant
considérée comme une circonstance atténuante justifiant la clémence des
juges.
- En 1974, un GLH
(Groupe
de Libération Homosexuelle) se crée à Dijon. Son siège est hébergé par
une librairie sympathisante, la librairie Lisa, 20 rue d'Assas, et ses
membres se réunissent une fois par semaine à la MJC de Quetigny. Au
début, le GLH de Dijon est non mixte mais à partir de 1979, des
lesbiennes vont aussi rejoindre le mouvement. Au
meilleur de sa forme, le GLH rassemblera une vingtaine d'adhérents.
AUXERRE.
Auxerre
voit apparaître sa première association gay : Le Groupe de Libération
Homosexuelle (GLH)
d'Auxerre est abrité à la librairie "Oblique"
rue Joubert.
A DIJON
LES BARS
- Le Griffon
rue
Chaudronnerie
- La Concorde
10 place Darcy
- Le Glacier
2 place Darcy
LES RESTAURANTS
- La Taverne Saint-Jean
Rue Monge
LES DISCOTHEQUES
- Le Pim's
Centre Dauphine
- L'Ambassy
61 rue de la
Liberté
LES ASSOCIATIONS
- GLH Dijon
Librairie "Lisa"
20 rue d'Assas
::
LES LIEUX DES ANNEES 70 A DIJON. Les
Dijonnais ne bénéficient d'aucun bar 100 % gay dans les années 70. Une
tentative a pourtant bien eu lieu rue de la Chaudronnerie à la fin des
années 70 avec l'ouverture d'un petit bar appelé "le Griffon".
Mais son existence fut éphémère. Ce qui est paradoxal, car à cette
époque, il existe une vraie communauté gay à Dijon. De nombreux
commerçants de la ville, antiquaires, joaillers, agents immobiliers,
restaurateurs, coiffeurs (évidemment), mais aussi quelques notables ont
une réputation connue au delà du microcosme homosexuel local. Dijon
peut donc paraître en retard sur les autres villes françaises qui
voient éclore des établissements gay... mais peut-être est-elle au
contraire en avance, en inventant la mixité des clientèles homo et
hétéro avant que ce ne soit la mode ? En effet, de nombreux
restaurants, bars et discothèques de la ville ne pratiquent aucune
ségrégation envers les homos, ce qui dans les années 70 est plutôt
rare, car la pression sociale est forte et l'homophobie la règle. La
plupart de ces établissements sont d'ailleurs tenus par des homos, ce
qui n'est d'ailleurs pas non plus une garantie contre l'homophobie et
la discrimination, au contraire. Mais à Dijon, à condition de ne pas
être trop exubérant, ce mélange ne semble pas explosif. Au niveau des
cafés et des brasseries, les homos ont une préférence pour "La Concorde",
une des institutions de la Place Darcy. On vient y prendre l'apéro ou
un café en terrasse,
on s'y retrouve entre copains, mais on peut aussi y dîner dans la
grande salle. "Le Glacier",
juste à coté, a eu aussi ses moments de gloire auprès de la communauté
gay, mais moins longtemps. Au niveau discothèque, la boite préférée des
homos dijonnais est aussi une boite majoritairement hétéro, sauf
certains soirs comme le dimanche (le week-end des coiffeuses...). "Le Pim's"
est une très belle discothèque située en plein c½ur du Centre Dauphine,
la galerie commerciale du centre ville. C'est là que les gays
bourguignons des années 70 et 80 s'éclatent lors de soirées assez
chaudes, au son des tubes disco de l'époque. Lorsque le Pim's est
fermé, c'est "l'Ambassy",
rue
de la Liberté qui accueille les jeunes gens BCBG comme on disait à
l'époque. (Pour les hétéros : Bon Chic, Bon Genre... pour les homos :
Beau Cul Belle Gueule).
Coté restaurants, et c'est essentiel à Dijon, en dehors de la Concorde,
qui malgré son coté brasserie, propose de bonnes spécialités
bourguignonnes, les homos ont l'habitude de diner dans des petits
restaus du centre ville comme la "Taverne
Saint Jean", rue Monge.
Pour les amateurs de sensations plus fortes, pas de sauna et évidemment
pas non plus de cruising bar.
Mais les homos dijonnais ont
l'habitude
de fréquenter un cinéma porno de la rue du Bourg, "le Star".
Si le film présenté est bien 100 % hétéro, la clientèle y est
majoritairement homo et l'action se passe davantage dans les wc que sur
l'écran.
Dijon possède aussi à cette
époque ses lieux
de drague extérieurs. La
gare reste une valeur sûre pour les rencontres de bidasses, mais le
principal lieu de drague du centre ville est le parc de l'Arquebuse.
Pour ceux qui ont une voiture, le parking et les berges du Lac
kir sont
aussi très fréquentées, surtout à la belle saison.
Le Glacier
La Concorde
A NEVERS
LES BARS
- Le Petit café
10 rue des
Merciers
LES RESTAURANTS
- Le Showboat
Pont de Loire
::
LES LIEUX DES ANNEES 70 DANS LE RESTE DE LA BOURGOGNE.
Si
Dijon permet de nombreuses possibilités aux homos des années 70, des
villes comme Nevers ne sont pas en reste. "Le Petit Café", rue
des
Merciers et le restaurant "le
Showboat", sur la Loire, sont connus de la
communauté gay de la ville.
En
Saône-et-Loire, les homos de Mâcon se
retrouvent à la Maison de
Bois, place aux Herbes ou dans les tasses (vespasiennes) du quai de
Saône ou de la place (bien nommée) de la Barre. Le quai Lamartine a
aussi ses promeneurs du soir.
A
Sens, la drague extérieure des années 70
se passe dans les tasses de
la place de la République ou celles de la place Jean-Jaurès.
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