DIJON.
- Un GLH (Groupe
de Libération Homosexuelle) s'était constitué à Dijon dès 1974. Au
début des année 80, Il est toujours domicilié au 20 rue d'Assas mais se
réunit une fois par semaine, le lundi à 20h, à la MJC de Quétigny. LE
GLH est désormais misxte. Le 12 février
1982, il ouvre un local associatif,
nommé "Diane
et Hadrien" à Dijon au 23 rue Charles Le Téméraire en
présence de
150 personnes.
:: LES
EMISSIONS DE RADIOS.
DIJON.
- Sur R.K.Libre (88 Mhz), "Séquence
Gaie", le mardi de 18h à 18h30. (1983 - 1984)
JOIGNY
- Sur Radio Triage (94,4 Mhz), "C'est
quand, c'est gay" le lundi à 19h. (1983 - 1984)
PARAY
LE MONIAL.
- Sur Radio Charolais (102 Mhz), "Bulles
Censurées" tous les lundis de 22h à 24h. (1983 - 1984)
Afin de se
dissocier du GLH et s'ouvrir à d'autres, le lieu se constitue également
en association "DH".
A la fois café,
bar et librairie, le lieu est ouvert du
lundi au vendredi de 18h à 22h30 et les we de 16h30 à 22h30. On peut y
trouver toute la presse homosexuelle, des rencontres sont organisées
avec des médecins, des écrivains... Une subvention a
été obtenue
du Conseil Régional de Bourgogne et une animatrice salariée est
embauchée. Pourtant, les débuts ont été difficiles. Les habitants du
quartier ont orchestré une campagne diffamatoire avant l'ouverture. La
vitrine a été régulièrement taguée de messages de bienvenue dans le
genre "Les PD dehors" ou "Dijon, Ville propre". Mais finalement, ce
lieu a fini par s'imposer et les agressions ont cessé peu à peu.
Le GLH de Dijon
cessera son activité au milieu des années 80.
- "Marienbad"
: Association
pour lesbiennes qui propose des voyages organisés à travers l'Europe.
Cette association dont le siège est au 8 rue du Vieux Collège à Dijon,
a été éphémère (1988).
AUTUN.
La petite ville
d'Autun voit naître une
association : "Regards"
(Regroupement et Action pour la Reconnaissance des différentes
sexualités. Cette association assurera une permanence
téléphonique tous les mardis à 18h.
AUXERRE.
Si le GLH
d'Auxerre disparaît au début des années 80, l'association
chrétienne "David
& Jonathan" organise des réunions mensuelles.
::
ASSISES NATIONALES DU CUARH LES 13 ET 14 FEVRIER 82 A DIJON.
La
coordination nationale du CUARH (Comité d'Urgence Anti Répression
Homosexuel) s'est déroulée à Dijon les 13 et 14 février 1982. C'est à
cette occasion que le GLH (Groupe de Libération Homosexuelle) local a
inauguré son nouveau centre gay et
lesbien de la rue Charles le Téméraire : "David et Hadrien" (cf ci
dessus). De nombreuses villes du nord de la France sont représentées à
cet événement (Nantes, Lille, Saint Etienne, Lyon, Tours, Belfort et
bien sûr Paris). Il est décidé, lors de ce congrès, que le siège social
du
CUARH restera à Marseille mais que le siège administratif sera à
Paris. On note une présence accrue des lesbiennes lors de cette
coordination, puisqu'elles représentent à peu près un tiers de
l'assistance. Un tour d'horizon des initiatives prises en région avec
l'ouverture, comme à Dijon, de nouveaux lieux associatifs (Les balcons
à Rouen, La Boulangerie à Marseille, l'Eventail à
Aix-en-Provence...)
Un point est fait aussi sur l'homophobie de la presse officielle qui ne
relaie jamais les communiqués de presse des associations, qui interdit
les petites annonces de rencontres homosexuelles et refuse au journal
Gai Pied toute vente d'espace publicitaire. Le contenu rédactionnel des
articles consacrés à l'homosexualité est toujours méprisant et beaucoup
de journalistes n'hésitent pas à faire systématiquement l'amalgame
entre homosexualité et pédophilie, criminalité, drogue et prostitution.
L'article qui suit en est une nouvelle illustration.
:: 6 AVRIL 1982 :
MEURTRE D'UN
NOTABLE DANS UNE TASSE DE DIJON.
Les
meurtres d'homosexuels sur les lieux de drague et en particulier dans
les pissotières sont extrêmement fréquents à cette époque. Mais la
presse quotidienne n'en parle jamais, comme si les homosexuels
assassinés subissaient un juste sort. Pourtant ce 6 avril 1982, un
meurtre commis fera couler de l'encre car cette fois, c'est
un
notable qui est la victime. Jacques Helie, maire RPR d'un village de
Côte d'Or, a été abattu d'une balle d'un 22 long rifle dans la tasse en
face de la gare de Dijon.
Ce qui est intéressant à analyser, et qui en dit long sur le
comportement de la presse régionale de l'époque vis-à-vis de
l'homosexualité, c'est la version qu'en donne le quotidien régional "le
Bien Public". D'abord, pour ne pas salir l'image de ce bon père de
famille, le journaliste précise que le meurtre a eu lieu sur le quai de
la gare. En suite, vu la personnalité forte de la victime, on attribue
cet assassinat à des raisons politiques, car il était membre du SAC, le
service "d'ordre" du RPR. Mais l'enquête policière avancera rapidement
et le journal devra bien reconnaître qu'il a été assassiné dans une
vespasienne où il venait satisfaire "un besoin naturel" quand il a été
agressé par deux individus. Le journaliste, balayant désormais la piste
politique, n'hésite pas à écrire que cette affaire est liée aux
"sombres activités des milieux interlopes de certains quartiers chauds
de la ville." Autrement dit, il est suggéré en utilisant le mot
"interlope", employé depuis les années 30 pour désigner les lieux
fréquentés par les homosexuels, que ce sont eux qui ont assassiné ce
brave père de famille. Malheureusement pour cette dernière version, la
police arrêtera deux suspects qui passeront rapidement aux aveux : Ils
sont depuis longtemps spécialisés dans le racket des homosexuels
mariés. Les
milieux policiers de toutes les villes de province dans les années 80,
et depuis toujours, connaissent ce type de criminalité.
Les agresseurs d'homosexuels, après leur avoir volé leur portefeuille,
menacent de tout dévoiler de leurs m½urs à
leur femme et à leur famille et exigent des versements réguliers
d'argent. Bien peu d'homosexuels portent plainte de peur de
dévoiler leur homosexualité aux autorités, et lorsque le client ne veut
plus ou ne peut plus payer, on n'hésite pas à l'assassiner.
Malheureusement cette triste réalité de la condition des homosexuels ne
sera jamais évoquée par la presse de l'époque qui préfère généralement
passer sous silence ces crimes, ou considérer que ce sont les milieux
homosexuels qui en sont les responsables.
A DIJON
LES BARS
- La Concorde
10 place Darcy
- Le Café des Roses
20 rue des Roses
LES DISCOTHEQUES
- Disco Boy
Caveau Duclos Maillard
19 rue de Chenoie
- Le Pim's
Centre Dauphine
- La Cave
- Le Cristal
Club
15 bis du du Général Fauconnet
LES SAUNAS
- Sauna Relax
97 rue Berbisey
LES ASSOCIATIONS
- GLH de Dijon - Diane et Hadrien (DH)
23 rue Charles le Téméraire.
- Arcadie
- Marienbad
8 rue du Vieux Collège
::
LES LIEUX DES ANNEES 80 A DIJON.
Pas de révolution non plus durant les
années 80 à
Dijon. La discothèque "le
Pim's" a toujours la cote auprès des homos, ainsi que la
brasserie "la Concorde".
Le cinéma "le Star"
continue toujours à projeter des films hétéros à sa clientèle homos qui
ne viendrai plus si ce n'était pas le cas... mais la nouveauté du monde
de la nuit à Dijon, ce sont les soirées "Disco Boy"
organisées régulièrement au caveau Duclos Maillard, rue de Chenoie. Ces
soirées 100 % gay ont un succès qui dépasse les murs de la ville
puisqu'on y vient de loin.
Un vrai bar gay voit aussi le jour rue des Roses : ""le Café des Roses".
Durant quelque temps, la discothèque le "Cristal Club",
rue du Général Fauconnet, aura la réputation d'accueillir les plus
beaux garçons de Dijon. Une autre boite, très discrète, appelée "La Cave", accueille
les lesbiennes.
Le premier sauna gay de Bourgogne ouvre rue Berbisey : "Le Sauna Relax" à
deux pas d'une librairie érotique avec un rayon gay bien fourni "la Librairie érotique".
Coté lieu de drague : rue Albert Rémy (à coté de la Gare), le jardin de
l'Arquebuse et le Lac Kir avec sa drague en voiture sur le parking et à
pied sur les berges.
A
CHÂLONS-SUR-
SAÔNE
LES DISCOTHEQUES
- Le Plaka
Grigny-sur-Saône.
LES CINEMAS
- La Scala
5 bis rue Denon
A NEVERS
LES DISCOTHEQUES
- L'Oasis
Langeron
::
LES LIEUX DES ANNEES 80 DANS LE RESTE DE LA BOURGOGNE.
Peu
de changement par rapport aux années 70 dans le reste de la région.
SAÔNE-ET-LOIRE
(71).
A
Châlons-sur-Saône, les homos draguent à la Promenade du Jardin du
Collège ou dans les tasses de la Place du Collège, de la place Saint
Vincent ou de l'avenue Bonnicant. Le cinéma porno "La Scala"
a aussi ses habitués plus intéressés par ce qui se passe dans la salle
que sur l'écran. Une discothèque a fait son apparition dans ce
département, "le Plaka"
ouvre uniquement les week-ends à
Gigny-sur-Saône à 20 km de Mâcon et de Tournus.
Il est hébergé dans un bel immeuble du 17e siècle. Les lesbiennes y
sont aussi les bienvenues. Au milieu des années 80 un bar gay, "La Canne à Sucre" ouvre
à Générlard.
A Mâcon, les
rencontres se déroulent sur le quai Lamartine en bord de Saône ou dans
les toilettes de la place de la Barre.
A
Montceau-les-Mines, les bords du canal sont fréquentés ainsi que la
plage du lac de Plessis.
En mai 1989, le "Club
Décibel" à Messeugne près de Comartin, propose tous les
dimanche son spectacle de cabaret.
NIEVRE
(58).
Dans la Nièvre
aussi, une discothèque ouvre à 25 km de Nevers, à Langeron : "L'Oasis". "Le Manhattan",
104 route de Lyon à Sermoise-Plagny, est également une discothèque gaie
de l'agglomération à dominance masculine. Sinon
la drague nivernaise se déroule essentiellement place massé et dans le
parc du centre ville. Le pont de Loire a aussi ses adeptes. A
Cosnes-sur-Loire également, c'est le fleuve qui attire les baigneurs et
les partisans de bronzette.
YONNE
(89).
La drague à
Auxerre se déroule à la tasse à coté de l'église Saint
Pierre, sur les quais de l'Yonne et notamment à la tasse de la
passerelle, dans les tasses du Marché couvert (jour et nuit) et dans le
passage Soufflot (la nuit). Au milieu des années 80, le restaurant "le Vaudreuil", 2 et
4 place du Château à Saint Fargeau, sera particulièrement
accueillant pour les homos. Un bar, "Le
Celtic", rue du Temple, n'est pas spécifiquement homo mais
très accueillant.
A Sens, c'est
dans la tasse de la place du marché, de la place de la République ou de
la Place Jean-Jaurès que tout se passe.
COTE-D'OR
(21).
En dehors de
Dijon, il existe un restaurant
sympathisant situé à Chatillon-sur-Seine : "Chez Gilles".
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