En
Languedoc-Roussillon, Montpellier est une ville où la communauté
homosexuelle a été organisée très tôt. Le brassage touristique et la
vie étudiante très développée y sont pour beaucoup, mais le reste de la
région n'a jamais été non plus un désert pour les gay.
- Un GLH
(
Groupe de Libération Homosexuelle) est constitué à Montpellier à
l'initiative de Claude Basti. Il tient sa permanence chaque mercredi de
17h à 19h. Dès avril 78, le GLH aura libre accès au micro de la radio
libre, l'Echo des Garrigues.
- En 1977, le Club Arcadie
ouvre également une antenne à Montpellier. Il organisera de nombreuses
réunion à Montpellier mais aussi dans les villes et villages voisins.
A
MONTPELLIER
LES BARS
- Le Club
Boulevard
Victor Hugo
LES DISCOTHEQUES
- Le Phoebus
route de Palavas à Lattes
- Le Dino Club
317 avenue St Maurice - Palavas
LES RESTAURANTS
- Les Goélands
rue de la
Petite Loge
LES CINEMAS
- Le Rex
Place Saint
Denis
- L'ABC
Rue Joffre
LES ASSOCIATIONS
- GLH Montpellier
Librairie "la
Brèche"
34 rue de l'Université.
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LES LIEUX DES ANNEES 70 A MONTPELLIER.
Montpellier
a toujours eu la réputation d'être une ville de tolérance. Une des plus
anciennes universités d'Europe, les étudiants ont toujours marqué la
ville dont le centre appartient plutôt à une vieille bourgeoisie que
l'on peu qualifier "d'éclairée" par opposition à certaine ville où la
bourgeoisie est renfermée, sclérosée et anesthésiante. L'épicentre
de la vie gay à Montpellier depuis 1972 se situe à 14 km du
centre sur la route de Palavas à Lattes. La jeunesse des années 70,
comme plus tard celle des années 80, 90 et 2000 est familiarisée avec
cet endroit festif qui a souvent changé de décors, d'ambiance et même
de nom mais qui a toujours gardé sa clientèle gay dès les années 70. A
cette époque l'endroit s'appelle "le
Phoebus".
Il draine non seulement les Montpelliérains mais aussi tous les
touristes de la côte Languedoc-Roussiilon qui n'hésitent pas à manger
des
kilomètres pour passer une soirée dans cette très grande discothèque.
Dans les années 70 elle offre déjà deux pistes de danse et un espace
extérieur pour profiter de la fraîcheur des soirées estivales. Elle est
aussi un des rares établissements à être ouvert jusqu'au petit matin
alors qu'à cette époque, les heures de fermetures des discothèques sont
très règlementées. Autre discothèque gay extérieure à la ville, "Le Dino
Club" offre une ambiance un peu moins internationale. Il
est situé à
Palavas.
Le centre ville n'est pas pour autant un désert pour les gays. S'il
n'existe qu'un seul bar exclusif, "le
Club", boulevard Victor Hugo, les gays montpelliérains
aiment se retrouver au milieu de tout le monde à "la Grande Brasserie"
ou au "bar du Puit du
Temple", rue des S½urs Noires. Leur restaurant préféré est "les
Goélands", rue de la Petite Loge, aussi bien connu des
mecs de la région que des parisiens en vacances.
Concernant la drague en extérieur, la fameuse promenade du Peyrou est
envahie par
les ombres solitaires dès la tombée de la nuit mais aussi en plein jour
à l'image des Tuileries à Paris. On flâne et on discute sur
les
bancs, parfois la nuit, on pousse jusqu'au château d'eau pour parler
avec les mains. Plus discrets, les jardins de
l'Esplanade (près du monument aux morts) ou le square Planchon devant
la gare sont aussi des lieux
de rencontres nocturnes. Comme partout, les vespasiennes ont encore
beaucoup de succès, notamment celle de la place Saint Denis, derrière
le cinéma Rex
qui a aussi sa clientèle d'habitués. Un autre cinéma, "l'ABC", préfigure
déjà les
futurs cruising bars des années 80.
Coté plage, la fin des années 70 est caractérisée par un développement
du naturisme et la plage de l'Espiguette, à quelques km de Montpellier,
commence à avoir une renommée internationale auprès des homos. On y
pratique le naturisme mais aussi quelques activités plus chaudes dans
les dunes et les bosquets.
EN
LANGUEDOC ROUSSILLON
LES DISCOTHEQUES
- L'incognito Cabaret
20 rue Jules Vernes - Perpignan
- Le Mas de la Berchère
route de Carcassonne - Narbonne
- Le Blue Bird
65 rue Jean Jaurès - Sète
- Chez Elysée - Le Cadran
Saint Gilles du Gard
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LES LIEUX DES ANNEES 70 A NARBONNE.
Si
la ville est un peu plus sage que sa voisine Montpellier, elle
bénéficie dès les années 70, à 5 kilomètres du centre, d'un complexe
touristique gay exceptionnel. Le "Mas
de la Berchère"
est connu dans l'Europe entière et ne fonctionne qu'à la belle saison.
Il offre un motel avec des chambres très confortables, un immense
restaurant cabaret avec des troupes de travestis internationales et une
discothèque de grande dimension. On y retrouve le tout Paris du Show
bizz de l'époque. D'ailleurs plusieurs troupes de travestis qui
officient dans les cabarets parisiens le reste de l'année ont leur
quartiers d'été au Mas de la Berchère. Le tout fonctionne de manière
impeccable en circuit fermé. L'apéritif sur la terrasse au bord de la
piscine, un petit cocktail au bar, un dîner gastronomique au
restaurant,
un spectacle de qualité, puis la discothèque pour les rencontres
d'autres jeunes touristes qu'on peut emmener dans sa chambre en toute
discrétion. Pas étonnant que cet établissement soit couru dans toute
l'Europe et soit une des institutions homo des années 70 mais le sera
aussi dans les années 80.
En ville, le restaurant "Le
Cocher Ivre" avec sa gérance féminine, a la faveur des
homos. Idem pour le restaurant "le
Petit Comptoir", boulevard du Maréchal Joffre.
A part cela, la jolie petite ville de
Narbonne offre en son centre deux lieux de drague très fréquentés : Le
Jardin du Palais du Travail et le Cours Mirabeau ("les Barques" coté
marché et le WC en bas du Canal).
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LES LIEUX DES ANNEES 70 DANS LE RESTE DE LA REGION.
GARD
(30)
A
Nîmes, il n'y a pas d'établissement gay en centre ville mais les
rencontres se font au Jardin de la Fontaine, sur les Allées Jean-Jaurès
et sur le parking derrière le vieux théâtre. Les toilettes publiques de
la place Gabriel Péri et devant la gare sont aussi très courues.
Sinon
une discothèque située à Saint Gilles du Gard permet d'accueillir les
amateurs de danse : "Chez
Elysée - Le Cadran". Cette boite est née dans les années
60 alors qu'elle n'était encore qu'un café de village. Le
petit
café de la place du village, tenu par Elysée, l'égérie du lieu,
prolonge son ouverture discrètement la nuit pour accueillir les homos.
Elysée était un personnage original. Grand et costaud, il portait
moustache, barbichette et... chigon. Il n'hésitait pas à faire ses
courses à Saint Gilles, habillé en robe longue. Avec son "mari",
il devra se battre littéralement lors des descentes
de loubards venus casser du pédé pour maintenir son établissement en
vie, et il y parviendra puisque dans les années 70, le lieu sera
célèbre auprès des gays de Nîmes à Avignon. A cette époque, certains
"patrons" de boites, comme Elysée, ont fait plus pour la visibilité
homo que des années de militantisme. Mais leur souvenir s'évanouira
avec la mémoire collective des gays de leur génération...
A Aigues-Mortes, les homos bénéficient d'un bar, "Le Bar Express Azounda"
et d'une discothèque "La
Churaskaia".
HERAULT
(34)
A Sète, il
y a un bar discothèque gay rue Jean-Jaurès, "le Blue Bird".
Sinon la promenade sur la jetée du vieux port peut réserver
des
surprises ainsi que les toilettes du quai de la Résistance.
PYRENEES
ORIENTALES (66)
A Perpignan à part la drague au Jardin des Platanes, un cabaret propose
tous les soirs des spectacles de travestis : "L'Incognito Cabaret" ("Le Boys Club"),
situé 20 rue Jules Verne.
AUDE
(11)
A Carcassonne, le Boulevard de Varsovie et le Boulevard Marcou sont
connus pour être des lieux de rencontre masculine au milieu des
prostituées. Trois tasses ponctuent le parcours. Sinon, il n'y a pas
d'établissement gay sur la ville mais on se rencontre volontiers dans
plusieurs restaus, "La
Crépière", 48 rue de la République", "l'Escalier"
boulevard O. Sarrault. La discothèque rock "Alligator Circus"
est la plus tolérante de la ville.
A Castelnaudary, une pissotière située dans le jardin de la place du
Palais de Justice est le seul lieu de rencontre de la ville.
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