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Histoire des Gay Prides en France






Histoire des gay prides en France - Années 70 - 80 - 90 - 2000 

1971-1976 1977
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L'histoire des gay prides a commencé avec les premières manifestations publiques d'homosexuels au début des années 60 aux Etats-Unis. Mais elles étaient timides et respectables car les homos éprouvaient un sentiment de honte.

Histoire des Gay Prides
En juin 1969, après un contrôle d'identité musclé, opéré par la police new-yorkaise au bar homosexuel "le Stonewall Inn" (53 Christopher Street), les clients vont se révolter et 5 nuits d'émeutes vont embraser le quartier. C'est la première fois que la police est confrontée à une révolte des homosexuels. Plusieurs centaines de gays, de lesbiennes et de travestis vont se heurter à la police anti émeute. Ils vont descendre dans la rue en revendiquant et en assumant leur différence, en criant leur fierté d'être gay en opposition à ce sentiment de honte qui leur était imposé par la société.

Dès 1970, les grandes villes américaines et Londres commémorent le 1er anniversaire des événements de Stonewall par des marches à visages découverts.
C'est pour combattre ce sentiment de honte très répandu chez les homosexuels que ces marches se sont qualifiées de "marches de la fierté" (gay pride). Leur message est double :
- revendiquer une égalité des droits et la fin des discriminations en direction des dirigeants et de la société.
- démontrer à toutes les personnes homosexuelles, lesbiennes, bisexuelles ou transgenres que l'on peut, sinon tirer de la fierté de son état, tout au moins le vivre naturellement, au grand jour, sans honte et sans vouloir s'enfermer dans le conformisme hétérosexuel imposé par la société.

Dès le début, ces mouvements se heurtent au conservatisme d'une grande partie des gays eux-même. Beaucoup d'entre-eux estiment que pour se faire un jour accepter, il vaut mieux rester respectables, tranquilles, discrets et surtout ne pas encourager les excès des travestis et autres drag queens qui donnent une mauvaise image des homosexuels. Mais plus rien ne pourra arrêter les gays décidés à sortir de leur placard. L'anniversaire de cette rébellion des gays sera fêté chaque année depuis lors : c'est la naissance des GayPride dans toutes les capitales du monde occidental. Les gays avaient décidé de ne plus se taire et de se montrer au grand jour.

En 1970, en France, la seule organisation homosexuelle existante est "Le Club Arcadie". Ce mouvement est aux antipodes de la lutte révolutionnaire qui naît dans les pays anglo-saxons. André Baudry, son responsable, est convaincu que les homosexuels peuvent s'intégrer dans la société s'il font preuve de responsabilité, de modération et surtout s'ils évitent les comportements trop démonstratifs. Arcadie ne peut donc pas être le relai de ce mouvement révolutionnaire et ne participera jamais à une gay pride.
La commémoration des événements de Stonewall n'aura aucun relai en France en 1970.

C'est en mars 1971 que nait en France le mouvement homosexuel révolutionnaire, avec la création du FHAR, Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire. Dès lors, une structure existe pour que les homos français descendent eux aussi dans la rue à visage découvert.
Mais la première marche autonome des homosexuels français ne sera organisée qu'en 1977 à Paris. Dans cet intervalle, le FHAR qui laissera la place en 1974 au GLH (Groupe de Libération Homosexuelle), participe à tous les défilés de la fête du travail du 1er mai aux cotés des syndicats, des partis de gauche mais surtout du MLF (Mouvement de Libération de la Femme) avec lequel il a un combat commun : la lutte contre le pouvoir du mâle hétérosexuel qui considère les femmes et les homosexuels comme des êtres inférieurs.

En juin 1977, Paris connaît donc sa première marche homosexuelle, même si aucune référence aux événements de Stonewall n'est avancée. En 1978, les homos vont présenter des candidats aux législatives et ne défileront pas. C'est à partir de 1979 que les associations vont parler de "gay pride" et que l'événement va se reproduire sans interruption chaque année en juin jusqu'à nos jours.

En avril 1981, juste avant les élections présidentielles, la gaypride de Paris
affichera clairement des ambitions électoralistes et sera la première démonstration de masse du mouvement homosexuel français. Puis, avec la disparition des principales lois discriminatoires et l'apparition du Sida, le militantisme va connaître un essoufflement et les marches, une baisse d'affluence. Elles seront à deux pas de disparaître.  Seule la marche de 1987, qui fait suite au retour de la droite au gouvernement et aux déclarations contestables du leader de l'extrême droite sur les "sidaïques", redonnera un peu d'espoir aux militants. Durant toute cette période, le terme "gay pride" sera privilégié.

Dans les années 90, le Sida aura transformé la communauté homosexuelle et aura mis à jour de nouvelles discriminations notamment en ce qui concerne les droits du partenaire.
Sous l'impulsion des associations de lutte contre le Sida, on va assister à une renaissance progressive des gay prides. Désormais, les homosexuels ne revendiquent plus leur différence mais, au contraire, veulent les mêmes droits sociaux que les hétérosexuels et en particulier le droit au couple reconnu, sans parler encore de mariage. Toutes les marches de la décennie 90 vont aborder le thème du Contrat d'Union Social (CUS) qui va devenir le PACS (Pacte Civil de Solidarité) et être enfin voté par le Parlement en 1999.  La marche parisienne va passer de 1500 manifestants en 1990  à 250 000 en 1999. A partir de 1994, les villes de région vont aussi voir apparaitre des marches de la fierté. Au milieu des années 90, l'appellation "gay pride" est abandonnée pour "lesbian and gay pride" et les marches s'ouvrent aussi à une population plus large, y compris des hétérosexuels sympathisants. 

Dans les années 2000, il y aura peu d'évolutions d'un point de vue législatif en France, sinon une amélioration du PACS et quelques avancées dans la lutte contre l'homophobie
. Alors que le mariage s'ouvre aux homosexuels dans de nombreux pays, la France, dirigée par des gouvernements conservateurs, va accumuler les retards en matière d'égalité des droits. Les marches vont donc se développer tant à Paris qu'en province. Paris va attirer jusqu'à 800 000 manifestants et près d'une vingtaine de villes de région vont organiser des marches sous la direction des associations LGBT locales souvent réunies en Collectifs.
Les revendications des bisexuels et des trans vont peu à peu  aussi être  prises en compte et le terme "Lesbian and Gay Pride" va laisser la place au terme "Marche des Fiertés LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans)". Si la lutte contre le Sida va passer au second plan en raison des progrès de la médecine, c'est l'ouverture du mariage à tous et l'homoparentalité qui vont être au centre des cahiers de revendications.


Hexagone Gay vous propose de mieux explorer ces premières gay prides françaises des années 70, 80, 90 et 2000. 







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RESSOURCES EXTERIEURES

:: Sources :
- Didier Eribon, Dictionnaire des Cultures Gays et Lesbiennes, Larousse, 2003
- Collectif, Dictionnaire de l'Homophobie, Puf, 2003
Christopher Miles, Arcadie, ou l'impossible éden , La Revue h, n° 1, 1996.
- Georges Sidéris, Des folles de Saint-Germain-des-prés au fléau social, in E. Benbassa et J.-C. Attias, La Haine de soi, Bruxelles, Complexe, 2000.
- Julian Jackson, Arcadie : La vie Homosexuelle en France, de l'après-guerre à la dépénalisation, Ed. Autrement, Paris, 2009.
- Jacques Girard, Le Mouvement homosexuel en France, 1945-1981, Syros, 1981.
- Scott Gunther, The Elastic Closet:  A History of Homosexualitiy in France - Palgrave, Janvier 2009
- Jeffrey Merrick, Michael Sibalis, Homosexuality in French History and Culture, Editors.
- Oliviero Toscani, Gay Pride L'Histoire, Sacali Edition, 2005
- Pierre Guénin, La Gay Révolution, Cosmo Editions, 2006
- Frédéric Martel, Le Rose et le Noir, les homosexuels en France depuis 1968, Editions du Seuil, 1996
- Archives du Journal Gai Pied et article de Pablo Rouy.


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