LILLE.
- "Arcadie"
a une représentation locale à Lille mais l'association nationale
se sabordant en 1982, les adhérents lillois vont créer le
GADEHO.
- "Le GADEHO" se
veut être
un "groupe non politisé permettant à chacun de s'exprimer afin de
pouvoir dédramatiser son homophilie". Il gère une ligne d'écoute
téléphonique "SOS
Solitude Gaie" et organise des soirées conviviale et de temps
en temps un spectacle de travestis au Petrouscka, 67 rue Royale.
- "Le
CLARH" (Comité Lillois Anti Répression Homosexuelle),
quant à lui
est l'héritier politique du défunt GLH. Il se réunit les mercredis de
18h
à 19h à la MNE (Maison de la Nature et de l'Environnement), 23 rue
Gosselet, mais va décider en 1983 de créer un
local associatif, en coordination avec le GADEHO.
::
EMISSIONS DE RADIOS
LILLE.
- "Radio
Lille" (93,7 Mhz), radio libre
associative, diffuse
une
émission pour les gays tous les mardis à 20h : "Espace Rose... le magazine qui
ose".
L'émission est animée par le CLARH : Informations, conseils, débats...
mais elle disparaîtra en même temps que la station au milieu des années
80.
::
PRESSE GRATUITE
- Un petit gratuit est édité à partir de 1986
à
Mons-en-Bareuil par l'association Energy : "DRAG" est
un bimestriel d'informations gaies, distribué gratuitement dans les
lieux gais. Il propose aussi des petites annonces. D'abord édité à 400
exemplaires, il a atteint les 1200 exemplaires. Son équipe est
constituée de 10 bénévoles.
Ce local, le "Gai-Tapant", va
se situer dans un quartier un peu excentré, au 32 rue
Arago. Il est composé
d'un bar salon-de-thé, d'un vaste corridor à
porte cochère, avec cour couverte et chauffée servant de salle
d'exposition mais aussi de salle des fêtes et animations diverses. L'endroit est
mixte, même si les lesbiennes
restent minoritaires et
préfèrent fréquenter la maison des femmes du MLF. De nombreuses soirées
seront organisées au Gai-Tapant, provoquant parfois les protestations
du voisinage pour tapage nocturne (le nom avait été bien choisi) et
quelques interventions de la police pour calmer les ardeurs militantes.
Le CLARH organisera aussi à Lille un festival du cinéma (février 82) et
participera à l'émission de radio "Espace Rose".
Le 25 avril 1982, il obtiendra l'autorisation de déposer une gerbe à
l'issue de la cérémonie célébrant le souvenir de la déportation. Une
gerbe en forme de triangle de roses sera déposée au pied du Mémorial
lillois par une vingtaine de militants, honorant ainsi la mémoire des
personnes déportées pour homosexualité. Le ruban de la gerbe sera
arraché par une main anonyme juste après la cérémonie, mais la presse
locale relaiera l'information et la question de la déportation des
homosexuels sera rendue publique pour la première fois.
- "Le GHEM"
(Groupe Homo pour
l'Expression des Minorités) se positionne davantage comme un groupe de
loisirs. Il va organiser des fêtes dans la grande salle des fêtes de la
mairie de Lille. Des soirées sont aussi organisées à Wazemme au lieu
associatif "Le Caméléon", 10 rue de Wazemmes.
- "David &
Jonathan" a son antenne locale à Lille. Les adhérents se
réunissent le samedi soir après la messe.
- "Du Coté des Femmes"
est une
association féminine, hébergée par la Maison des Femmes, qui organise
de temps en temps des soirées dansantes au début des années 80.
- "Les Gousses de
Vanille" est
un groupe de femmes constitués en 1988, qui organise des sorties vélos,
bowling, patinoire, des randonnées pédestres, un atelier photo, vidéos
ou tout simplement des discussions.
- "SOS Solitude Gaie"
: ligne téléphonique d'entraide.
- "Les Flamants Roses".
A la
fin des années 80, le monde associatif lillois est à bout de souffle.
Le Sida, la démobilisation des militants, les luttes stériles entre les
diverses associations a pour conséquence que plus rien n'est organisé à
Lille. C'est au Centre Culturel Anarchiste, qu'après quelques réunions
sur le thème de l'homosexualité, que va naître l'association qui va
rayonner à Lille pour plusieurs décennies, "Les Flamants Roses". Les
statuts de l'association sont déposés le 4 juillet 1989. Benoît Tuleu
en sera le premier Président.
- "FGC" (Fédération
Gaie pour la Communication). Créée en octobre 1983, elle coordonne
au niveau national les
actions des animateurs de radios gais par des échanges de programmes,
mais intervient aussi dans la presse écrite et la télévision. Elle est
située à Mons en Baroeul.
- "Chti Rando's" rassemble des
gays et lesbiennes autour de la randonnée. L'association est lancée en
1987.
LENS
- une nouvelle association apparaît à Lens au milieu des années 80 : "Paragays"
A Lille
LES BARS
- Le
Molière
12 rue
Léon Trulin
- La
Baraque
rue des 3
Couronnes
- Le Flore
rue des
Mameliers
- Le Tropicana
7 place des Patiniers
LES DISCOTHEQUES
- Le Zénith
74 avenue de Flandre - Villeneuve d'Ascq
LES
RESTAURANTS
- La Goulue
16 rue
Royale
- La
Californie
15 rue des
Arts
LES SAUNAS
- Le Square
4 rue Molière
LES CINEMAS
- L'Omnia
rue Esquermoise.
LES ASSOCIATIONS
- Arcadie
5 allée de la Frange - Villeneuve-d'Ascq
- David & Jonathan
- Le CLARH
MNE - 23 rue Gosselet
puis :
Le Gai Tapant - 32 rue Arago
- Du Coté des
Femmes
19 rue du Cirque
- Les Gousses de
Vanille
- Les Flamants
Roses
- FGL
Mons en Baroeul
- Chti Rando's
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LES LIEUX DES ANNEES 80 A LILLE. LES
BARS - LES
RESTAURANTS
Après "le Molière",
qui
garde ses fidèles, quelques bars vont tenter sans grand succès
d'attirer une clientèle gay au début des années 80 : "Le
Flore", rue des Mameliers, "La
Baraque", rue
des 3 Couronnes. En 1986, "Le
Tropicana",
7 place des Patiniers, va ouvrir et apporter une conception plus proche
des bars du Marais à Paris. Contrairement au Molière où il faut encore
sonner pour entrer, le Tropicana est ouvert sur la rue. La journée la
clientèle est un mix homo-hétéro, le soir elle est plus gay mais il y a
aussi quelques lesbiennes.Bien
que toutes ces adresses soient concentrées dans un périmètre restreint
autour de l'Opéra, ces bars vont se succéder pour la plupart sans
pouvoir créer une synergie qui aurait pu être bénéfique pour la
vitalité nocturne.
En 1985, la première grande boite gay de
l'agglomération va enfin ouvrir
ses portes à Villeneuve-d'Ascq : "Le
Zenith",
74 avenue de Flandre, va être un endroit très festif et de nombreuses
relations vont s'y lier durant des années. Mais ces débuts seront très
difficiles. La boîte fera l'objet d'une fermeture administrative pour
quelque temps en 1986 pour des raisons de sécurité, mais arrivera à
surmonter les difficultés et tracasseries diverses.
LES
SAUNAS
Au début des années 80, il n'y a pas de sauna gay sur
l'agglomération. Certains
homos se risquent à draguer au sauna de la piscine municipale de
Marc-en Baroeul, mais l'endroit n'est pas gay, donc juste une drague
soft, des fantasmes, mais pas de sexe.
Un sauna hétéro va tenter des soirées gay, une fois par
semaine,
sans grand succès. Heureusement, une initiative sera prise en 1986 avec
l'ouverture du sauna "Le
Square", au 4 rue Molière, le premier sauna gay de
Lille.
RESTAURANTS
Un restau rue
Royale est très masculin le soir : "La
Goulue". Autre restau gay friendly : "La Californie" 15
rue des Arts, où les homos se retrouvent à l'étage. Dans
l'agglomération, à Tourcoing, "Le
Mylord"
privilégie la clientèle homo le soir.
BELGIQUE.
En résumé, dans les années 80, la communauté urbaine de Lille, une des
plus grosses agglomérations de France possède une offre commerciale,
destinée aux gays, du niveau d'une ville moyenne. Heureusement, pour
les Lillois, la Belgique est à deux pas et offre de nombreux
établissements avec des prix très abordables et bondés les week-ends.
Quelques boites
belges : "le
Byblos" à Mouscron, "Le
Petit Pelican" à Tournai, "Le
Bronx", "Le Papagayo", "Le Gay
Club"
et "Le Vagabond"
attirent les gays lillois. En 1986, "l'Apollon
2000" à Péruwelz, sera pour longtemps le préféré des
ch'timis.
1986 : Bar
Le Tropicana à Lille
La Porte
de Roubaix à Lille
AUTRES LIEUX DE RENCONTRE
Les lillois ont
aussi leur cinéma porno hétéro dont les rangs du fond sont très
fréquentés par les gays : "L'Omnia"
rue Esquermoise.
La
drague extérieure est toujours concentrée au Bois de Boulogne mais
aussi au jardin en haut de la porte de Roubaix qui n'est pas
encore aseptisée. De temps en temps, le square Dutilleul, rue Nationale
(là où se trouve le p'tit quinquin) peut offrir des occasions dans la
journée. Quelques accros ont encore une préférence pour la tasse de la
Grand Place (près de la rue neuve) mais l'endroit est en perte de
vitesse et va disparaître en 1986.
A Villeneuve-d'Ascq
où se concentrent tous les étudiants de
l'agglomération, on peut draguer sur le campus autour de la
bibliothèque.
A Roubaix, on
se retrouve derrière le Parc Barbieux, avenue Lenôtre. Les bosquets y
sont accueillants.
A
DUNKERQUE
LES BARS
- Le Club
36
36 rue de
Bourgogne
- Eole
77 digue
de Mer à Malo
- Le Phono
Club
96 rue de
Roubaix
LES DISCOTHEQUES
- Le New Aquarius
4 rue Tancrède
::
LES LIEUX DES ANNEES 80 DANS LE RESTE DE LA REGION.
NORD (59).
Dunkerque dont
le Carnaval est tout de même le plus grand rassemblement
de travestis de toute la France, ouvre désormais plusieurs bars au
début des années 80 : "Le
Club 36" rue de
Bourgogne n'est pas 100 % gay mais "Le
Phono", rue de Roubaix et le "Bar
Eole"(gays
et lesbiennes) sur la plage de Malo sont plus spécialisés. L'Eole fait
aussi discothèque dans un décor de grotte et propose de temps à autre
des spectacles de travestis. Ces établissements disparaîtront tous
assez rapidement. Au milieu des années 80, seul "Le New Aquarius",
4 rue Tancrède, propose des soirées gay le dimanche. La boite propose
un show laser et aussi un restaurant. La drague masculine de Dunkerque
se
passe derrière le théâtre, derrière l'église Saint Martin ou dans les
WC de la passerelle de la douane. "Le Zam"
ouvre à Valencienne, rue du Quesnoy
et on y drague à la gare, au Parc Jouvet, ou sur la place de la
Dragonne. l'aire d'autoroute d'Hordan (sur les deux cotés) commence
aussi à avoir ses adeptes.
A Cambrais,
on se rencontre dans les toilettes de la rue des Juifs.
A Saint Amand les Eaux, un café est sympathisant, "Le Café Français",
rue Thiers. Sinon la drague se passe à la gare, dans le jardin public
derrière la tour, à la Sablière ou sur le parking d'Euromarché.
Les plages :
- Bray-Dunes,
la plage préférée des Lillois attire quelques gays au Nord de la plage.
PAS-DE-CALAIS (62).
A Arras, un bar
discothèque a fait son apparition
: "Le Saint-Georges" accueille
la jeunesse de la région les week-end uniquement. Il est situé au 10
rue Alexandre-Georges. "Le
Pharaon",
bar pour gays et lesbiennes a ouvert ses portes à Boulogne-sur-Mer, 27
rue du Vivier. "Le
Polyphon", 20
rue Royale à Calais, est un bar gay du début des années 80, il est
suivi au milieux des années 80 par : "La Cage à Titi", 7
boulevard des Alliés. Ce bar changera de nom ("La Bamba") en 1988
mais, ni de propriétaire (Titi reste aux commandes), ni d'orientation.
Il y a même un petit coffee-shop gay friendly
dans cette ville "Le
Galilée", 76 rue Galilée. Sinon, les aires de dragues sont
: la citadelle, les dunes de Blériot, le Fort Risbeau et le parc
Richelieu.
A
Béthune, on drague rue Rouget de l'Isle, place du Jeu de Paume, et dans
les wc du parc Beuvry, à Lens au parc de Glissaies (derrière la gare).
Un bar
discothèque ouvre à Loisons-sous-Lens au milieu des années 80 : "Le Carl", 84 route
de Lille. Bernard et Didier ouvrent au début des années 80 le
restaurant "La Garenne" à
Huby-Saint-Leu près de Hesdin.
Au Touquet, il n'y a toujours pas de boite gay, mais la discothèque "Le Key-West",
2 rue Saint Jean, propose de temps en temps un spectacle de travestis
dans son décor noir et or. Sinon, les rencontres se font dans la tasse
sous la Poste.
A la même époque, le "Dancing
Le Ritz" à Bully organise une fois par mois, le dernier
vendredi du mois, une soirée gay.
A Merlimont Plage, 103 avenue de la Plage, "La Mendigotte" est
un restaurant 100 % gay et sélect.
Les plages :
- Berck Plage :
naturisme vers le nord de la plage. Cette plage a été la première en
France à tolérer le naturisme depuis le 16 novembre 1981.
- Plage de Wissant : naturisme dans les dunes
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