Dans
les années 60, l'homosexualité n'est pas du tout visible en province.
Les établissements pour les homos sont encore clandestins et souvent
tenu par la pègre. Prostitution et homosexualité font bon ménage
même si le mariage est un peu forcé par les circonstances.
A BORDEAUX
LES BARS
- Le Moyen-Age
8 rue des Remparts
- Le Fukséen
- Chez Maya
- La Dolce Vita
LES DISCOTHEQUES
- Chez Alex
Audenge
LES CINEMAS
- Le Cinéac
rue Sainte Catherine.
::
LES
ANNEES 60 A BORDEAUX
Dans
les années 60, il existe plusieurs bar homos à Bordeaux. Ils
sont
pour la plupart tenus par la pègre et par des patrons non homos qui ont
aussi des bars à filles. On y trouve des travestis, des prostitués, des
petits truqueurs et au milieu de tout cela, des pères de famille
honorables de la bonne bourgeoisie bordelaise, qui viennent ici pour
s'encanailler et se payer des passes. A l'époque, quand un homme
découvre son homosexualité à l'adolescence, les choix de vie sont peu
nombreux : Si on
est issu de la bourgeoisie, on n'échappe pas au mariage, avec une femme
bien-sûr, et on est donc condamné à courir les pissotières ou les bars
interlopes pour vivre sa sexualité. Lorsqu'on nait dans un milieu
modeste, on a une alternative de plus, à condition d'être mignon, la
prostitution, ou au moins se faire entretenir par un monsieur déjà
installé. La prostitution donne au moins un sentiment de plus grande
liberté car la relation gigolo-micheton s'apparente un peu au sort que
connaissent malheureusement beaucoup de femmes à cette époque : Elles
n'ont pas la liberté
d'être autonomes et doivent faire un bon mariage pour pouvoir être
entretenues par un mari, parfois aimant. La dernière solution pour
l'homosexuel bordelais des années 60, comme d'ailleurs pour le
Marseillais, le Lyonnais ou le Strasbourgeois : c'est de quitter tout
et de monter à Paris. Là, on peut vivre son homosexualité librement et
avoir parallèlement une vie qu'on se construit en évitant les écueils
précédents. C'est ce que font la plupart des jeunes bordelais, avec
plus ou moins de réussite, car ils ne sont pas toujours préparés à la
vie parisienne.
Les bars homos de Bordeaux des années 60 sont : "Le Fukséen", "Chez Maya", "La Dolce Vita".
Ils font sans cesse l'objet de contrôles et de rafles de la police. Les
homos sont embarqués au poste, avec les truands, les prostitués et les
proxénètes et tout ce monde fait l'objet de fichages sans distinction.
La "Dolce Vita" est aussi fréquentée par les soldats américains encore
présents en France à cette époque. L'alcool aidant, les bagarres y sont
nombreuses. A la fin des années 60, deux établissements vont enfin
sortir les homos des ornières de la prostitution et du milieu. En 1967,
Michel ouvre le bar "le
Moyen-Age" au 8 rue des Remparts. L'ambiance y est plus
jeune et plus saine. On y
vient pour discuter, boire un verre ou draguer gentillement. Lorsque
le bar ferme, tout le monde se rend en voiture "Chez Alex" sur le
bassin d'Arcachon, à Audenge. L'établissement ferme tard car il fait
discothèque en plus de bar-restaurant.
Comme dans beaucoup de villes et à Paris la chaine des cinémas Cinéac,
de part sa programmation en continu, permet des visites furtives et des
rencontres chaudes. A Bordeaux, "le
Cinéac"
se trouve rue Sainte Catherine. Le lundi après-midi (que dans le milieu
on appelle le jour des coiffeuses), il est rempli d'une clientèle
jeune... et bien peignée. Les Nord-Africains y sont aussi très nombreux.
Les lieux de drague en extérieur restent très fréquentés. La Place des
Quinconces avec ses deux vespasiennes est le centre de la drague
nocturne. La place Sainte Eulalie, le cours Albret, le cours Victor
Hugo proposent également des vespasiennes très fréquentées mais parfois
aussi par les loubards ou la police. Pour les amteurs de danger, c'est
la tasse située sur les boulevards extérieurs de la ville près de la
barrière de Pessac qui permet quelques rencontres prolétariennes.
Dans le reste de la région Aquitaine, les rencontres se font uniqueent
dans les parcs et vespasiennes. A Bayonne, c'est à la gare et sur les
quais, à Biarritz, c'est entre l'église Sainte-Eugénie et le Rocher de
la Vierge que les promeneurs nocturnes se croisent. A Périgueux, deux
vespasiennes sont accueillantes place Francheville et place du Marché.
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- Les guides Incognito
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