Promulgation de l'amendement
Mirguet qui considère l'homosexualité comme un fléau social.
- 1960
Mariage à la mairie et à l'église du premier
transsexuel français ayant obtenu un changement d'Etat Civil,
Coccinelle.
1965
- 1965
Création de L'AMAHO, première association
trans française.
1968
- mai 1968
La
révolution des étudiants se veut être aussi une révolution des moeurs,
mais l'homosexualité est loin d'être au centre des débats, même si
quelques affiches signées d'un énigmatique "Comité d'Action
Pédérastique Révolutionnaire" fleurissent à la Sorbonne avant d'être
arrachées.
1969
- 27-28 juin 1969
Evénements de
Stonewall à New-York
- septembre 1969
Le Club Arcadie s'installe dans un ancien
cinéma 61 rue du Château d'Eau à Paris.
::
1960 :
L'AMENDEMENT MIRGUET.
Un
député gaulliste (UNR) de la Moselle et ancien résistant, Paul Mirguet,
va être à l'origine d'un nouvel amendement homophobe et d'un nouveau
recul des libertés individuelles dans notre pays. Dans le but de mieux
"protéger notre jeunesse", il considère qu'il faut lutter contre
certains fléaux sociaux que sont la drogue, l'alcool et
l'homosexualité. Pour cela, il propose que le gouvernement puisse
prendre des dispositions par voie d'ordonnance pour lutter plus
efficacement contre ces fléaux.
Dans
sa séance du 18 juillet 1960, et dans l'hilarité générale que provoque
encore à cette époque le sujet de l'homosexualité auprès de nos députés
de la France profonde amateuse de gaudriole, son amendement va être
voté. Les seuls députés
qui vont voter contre, le feront sous l'influence du lobby des
viticulteurs qui ne voyait pas d'un bon ½il une ordonnance pour lutter
contre l'alcoolisme. L'amendement est promulgué le 30 juillet 1960.
Ces
effets ne se feront pas attendre, puisque dès le 25 novembre 1960 une
ordonnance du gouvernement complète l'article 330 alinéa 2 du Code
Pénal en doublant la peine
maximale pour outrage public à la pudeur, lorsqu'il s'agit "d'un acte
contre-nature avec un individu du même sexe". Cet alinéa ne sera
supprimé que par la loi du 23 décembre
1980. Les dispositions discriminatoires de Vichy prises en 1942
concernant la majorité sexuelle portée à 21 ans pour les homosexuels
(contre 15 pour les hétérosexuels), vont donc être complétées par ce
dispositif répressif qui va criminaliser encore un peu plus les actes
homosexuels. Désormais, les rencontres dans les lieux publics comme les
vespasiennes, vont présenter un plus grand caractère de risque pour les
homosexuels qui ne bénéficient que de très peu d'établissements, en
dehors de Paris, pour se rencontrer. La peine encourue varie de 6 mois
à
3 ans de prison et une amende de 1000 NF à 15000 NF. Cet amendement qui
va encore marginaliser un peu plus les homosexuels, va passer
totalement inaperçu aux yeux de l'opinion publique que le sort des
homos indiffère totalement. Il n'y aura même pas un intellectuel pour
relever son caractère inégalitaire en contradiction flagrante avec la
devise du pays : Liberté, Egalité, Fraternité.
::
INTENSIFICATION DE LA REPRESSION POLICIERE CONTRE LES HOMOS.
Avec un arsenal législatif plus répressif et une caution morale des
députés et du gouvernement, les homophobes vont pouvoir légitimer leurs
actes en toute quiétude. Si les agressions, chantages, meurtres contre
les homosexuels vont se multiplier, la police va également multiplier
les descentes dans les établissements homosexuels et ratisser les parcs
et vespasiennes pour chasser le pédé. L'ancien collaborateur vichyste
Maurice Papon, devenu gaulliste, bénéficie en toute impunité du poste
de Préfet de Police de Paris. Parmi d'autres exactions, il va mener dès
novembre 1960 une
gigantesque rafle à Paris, qui lui rappellera ses jeunes années.
Soixante gigolos et prostitués masculins vont être appréhendés à Saint
Germain
des Prés, leur quartier de prédilection. La presse va également
multiplier les campagnes contre cette gangrène de la société qu'est
l'homosexualité. Les procès pour outrage public à la pudeur vont se
multiplier et les emprisonnements également. En février 1962, le club
homosexuel parisien "le César" dont la police avait eu vent que des
hommes y dansaient entre eux, va connaître une rafle spectaculaire.
Mais la province ne sera pas
épargnée. Même les artistes homosexuels vont être arrêtés pour donner
l'exemple. En 1963, après avoir été dénoncé par son ancien chauffeur à
qui il avait refusé son chantage, Charles Trénet va être inculpé pour
avoir eu des relations avec des jeunes gens de 20 ans. Il fera un mois
de prison avant de bénéficier d'un non lieu mais son nom sera livré en
pâture à la presse à scandale et sa carrière va s'effondrer durant près
de 10 ans. Il ne fait pas bon d'être homosexuel au temps du gaullisme.
::
UNE SOCIETE HOMOPHOBE.
Confortée par des lois discriminatoires anti-homo, une presse qui
amalgame homosexualité et pédophilie, des tribunaux qui ne punissent
pas les agressions d'homosexuels, la population est dans son ensemble
homophobe. Les chansonniers et artistes, lorsqu'ils singent et
ridiculisent les homosexuels, savent que le succès est au rendez-vous.
De la télévision aux scènes de cabarets en passant par les comptoirs de
bistrots, il est de bon ton de se défouler sur l'homosexuel.
:: ARCADIE.
A la fin des années 50 Arcadie reste le seul mouvement et la seule
revue homosexuelle de France, mais les années 60 vont être des années
de remise en cause de sa politique jugée par beaucoup comme étant trop
soumise au pouvoir hétérosexuel. C'est en 1960 qu'a lieu le premier
coup de semonce. La loi Mirguet (cf ci-dessus) va signer un constat
d'échec pour Arcadie. Son lobbying politique n'aura non seulement
obtenu aucun droit supplémentaire pour les homosexuels, mais la loi
aura aggravé leur situation. Le Président
d'Arcadie, André Baudry, se fendra d'un courrier au député Mirguet,
partageant ses positions sur la prostitution, les spectacles de
travestis et les excès d'indécence dans les parcs mais lui demandera de
ne pas confondre de manière globale et sans distinction la grande
majorité
des homosexuels honnêtes et dignes avec les prostitués, proxénètes et
corrupteurs de la jeunesse. Sa lettre lui vaudra une réponse polie mais
totalement à coté du sujet et n'aura évidemment aucune influence sur
l'évolution néfaste de la législation. Devant l'amplification de la
répression qui va suivre, Arcadie va faire le dos rond. Baudry va
renoncer à envoyer les photos et les feuilles de petites annonces à
tous les abonnés de la revue, pressentant que cela pourrait lui être
reproché. Il va s'autocensurer davantage dans la revue et va refuser
des textes d'auteurs qu'il jugera trop risqués. Arcadie va être
constamment sur la corde raide, entre les pressions de la police des
m½urs, les menaces de toutes natures, lettres anonymes, agressions de
membres, menace de procès... Mais Baudry va tenir le cap contre vents
et marées et Arcadie va poursuivre son activité. A la fin des années
60,
aucun progrès n'aura été obtenu au niveau de la législation ni de
l'opinion publique qui reste majoritairement défavorable à
l'homosexualité mais Arcadie aura toujours le mérite d'exister et
d'être le seul repère pour les homosexuels français. En province,
Arcadie constitue un réseau de délégués régionaux. Dès 1960, elle
dispose d'un délégué à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nice,
Strasbourg, Tours et Limoges. Si elle ne possède pas de local en
régions, Arcadie réunit néanmoins régulièrement ses membres dans
l'arrière salle de restaurants ou de cafés. André Baudry honore chaque
région de sa présence au moins une fois par an. En septembre 1969, le
club
parisien déménage dans un ancien cinéma, 61 rue du Château d'Eau à
Paris.
Un
restaurant, un bar, une salle pour les spectacles et les bals toujours
très fréquentés vont pouvoir accueillir davantage de monde. Les abonnés
de province en goguette à Paris, ne manqueront jamais de passer par la
rue du Château d'Eau, rare oasis de liberté dans un pays encore
sclérosé mais dont la jeunesse commence à se faire entendre. issus de
la mouvance de mai 68, beaucoup de jeunes homosexuels et même d'anciens
adhérents ne vont plus se reconnaître dans ce club trop conformiste et
incapable de faire bouger l'opinion et de faire changer les lois. La
contestation va naître à la fin des années 60 et va devenir majoritaire
durant les années 70.
::
LA REVOLTE DES HOMOSEXUELS DE 1969.
C'est à New-York que naît véritablement le premier mouvement de
contestation gay. Las de la répression policière dans les bars gay de
la ville, les clients du bar "The Stonewall Bar", situé au 53
Christopher Street à New-York, se rebellent lors d'un contrôle
d'identité. Cet incident dégénère et engendre 5 nuits d'émeutes à
Christopher Street durant lesquelles plusieurs centaines de gays,
travestis et lesbiennes se heurtent aux forces de police qui sont
obligées de demander le renfort de la police anti émeutes.
Craig Rodwell, militant homosexuel, prend la tête du mouvement. Il
alerte la presse qui relate les événements dès le lendemain. A la suite
de cette révolte des gays contre la police, il fonde le Gay Liberation
Front (GLF). D'autres mouvements radicaux homosexuels naissent à
New-York durant cette année 1969.
Cet évènement va être l'acte fondateur de la révolution homosexuelle
qui va se propager sur toute la planète puisque 40 ans plus tard, des
dizaines de villes à travers le monde célèbrent chaque année le
"Christopher Street Day" autrement dit, la Gay Pride.
Dès le début, ce mouvement se heurte au conservatisme d'une grande
partie des homosexuels eux-même. Beaucoup d'entre-eux estiment que pour
se faire un jour accepter, il vaut mieux rester respectables,
tranquilles, discrets et surtout ne pas encourager les excès des
travestis et autres drag queens qui donnent une mauvaise image des
homosexuels. Mais plus rien ne pourra enrayer un mouvement inéluctable
qui va faire sortir du placard des homosexuels jusque là honteux et
cachés.
En France, l'association Arcadie, symbolisant à elle seule ce
conservatisme homosexuel, se heurte de front aux homosexuels
révolutionnaires et souvent issus de mouvements d'extrême gauche, qui
estiment que la société ne pourra pas se réformer d'elle-même et qu'il
faut simplement en changer. Ce discours révolutionnaire est en
adéquation avec les mouvements issus de mai 68 qui prônent la
révolution sexuelle, l'abandon du patriarcat et de la cellule familiale
traditionnelle. Mais si le féminisme va rapidement se nourrir de ce
mouvement, les homosexuels auront plus de difficulté à se faire
entendre y compris auprès des jeunes révolutionnaires dont l'ouverture
d'esprit reste encore parfois encombrée de préjugés tenaces. C'est un
mouvement révolutionnaire homosexuel, encore embryonnaire à la fin des
années 60, qui va se structurer durant les années 70 et progressivement
impulser, par des actions de masse, un changement des mentalités et de
la législation.
Une
libération des homosexuels qui vient des Etats-Unis
:: PREMIERS PAS DE LA
CAUSE
TRANS EN FRANCE.
AMAHO
: PREMIERE ASSOCIATION TRANS FRANCAISE.
Une première association pour transsexuels naît aux USA dès 1945,
"Harry Benjamin Association", du nom d'un des premiers physiciens à
avoir travaillé sur la question trans entre les deux guerres mondiales.
Dans les années 60, en France, les personnes transgenres ne relèvent
que de la psychiatrie. Il n'est évidemment pas question
d'opérations chirurgicales, car c'est considéré comme une mutilation,
et les trans suivent généralement le chemin du Maroc lorsqu'ils
désirent changer de sexe. En 1965,
Marie-André
Schwindenhammer, ouvre la première association "d'Aide aux MAlades
HOrmonaux", l'AMAHO. Cette personne a eu un parcours douloureux
puisqu'en 1943, elle fut l'objet d'expériences nazies au Camp du
Struthoff en Alsace. Capitaine de l'Armée Française, il est arrêté et
condamné à mort par les Allemands qui, au lieu de le tuer, vont lui
administrer des doses massives d'hormones qui vont engendrer des
transformations morphologiques. A la Libération, au lieu de l'aider à
reprendre une vie normale, l'Armée française va simplement exiger sa
démission. Les séquelles de son internement n'étaient pas prévues par
le code des pensions militaires !!! L'ex-capitaine s'habille désormais
en femme et s'investit pour aider ses semblables. Elle fait des études
d'infirmière et fonde en 1965 l'AMAHO, dont le
nom est influencé par sa
propre histoire. L'AMAHO va regrouper jusqu'à 30 000 travestis et
transsexuels en France pour les aider dans leur parcours et surtout les
orienter vers les pays où les castrations thérapeutiques
sont autorisées. A cette époque il n'existe encore aucun cas de
transformation de femme en homme, puisque la première opération de ce
type en Europe ne se fera qu'en 1972 à Londres sur une citoyenne belge.
L'AMAHO disparaîtra avec le décès de sa présidente en 1981.
> Biographie
de Marie André Schwidenhammer.
PREMIER
CHANGEMENT D'ETAT CIVIL ET PREMIER MARIAGE D'UNE TRANSSEXUELLE EN
FRANCE.
Né à Paris en 1931, Jacques-Charles Dufresnoy, artiste de cabaret chez
Madame Arthur, va devenir en 1960 Jacqueline-Charlotte Dufresnoy, mais
tout le monde l'appelle sous son nom d'artiste : Coccinelle. Ce
changement d'Etat Civil, le premier accordé en France est consécutif à
son changement de sexe, puisque Coccinelle s'était faite opérée en 1958
à Casablanca. En 1960, Coccinelle, déjà vedette de la chanson, meneuse
de revue internationale, va médiatiser son mariage, puisqu'elle est
devenue aux yeux des autorités une véritable femme. Même l'Eglise va
accepter de la marier en blanc à condition que son mariage soit précédé
une nouvelle fois d'un baptême, puisque le précédant était fait sous
une identité masculine. Cette situation incroyable pour l'époque, au
lieu de créer un précédent favorable aux trans, va engendrer un
raidissement des autorités, submergées par la désapprobation populaire
que cet évènement va produire. Plus aucun changement d'Etat Civil
ne sera accordé en France avant la fin des années 70. Coccinelle va
divorcer en 1961 puis se remarier en 1963.
Coccinelle,
icone trans de Paris
::
LA MODE DES ANNEES 60.
Si dès les années 50, les gay américains de San Francisco ou de
New-York ont lancé une mode vestimentaire qu'il leur était propre en
portant des jeans serrés, des blousons et des casquettes de cuir, en
France, les homosexuels restent encore assez classiques et font encore
dans l'élégance de bon gout, veston, cravate et pochette assortie. A
Saint Germain des prés, on s'autorise un plus grand relâchement,
chemises en vichy pastel ouvertes, pantalon à pince, mocassins.
Durant les années 60, le début du yé-yé va autoriser un peu plus de
fantaisie dans l'habillement. Les homos "in" portent des chemises roses
ou imprimées, des bottines pointues, des manteaux de fourrures, des
bracelets et les cheveux commencent à être plus long. On assiste à une
féminisation de l'apparence masculine alors que les femmes font le
chemin inverse en portant le pantalon et le cheveu court. La mode
devient plus androgyne. Avec le développement du phénomène hippie, les
cheveux deviennent alors très long et les hommes, comme les femmes,
portent des bijoux : chaines dorées, colliers, portes-clefs au
ceinturon, bagues, gourmettes gravées avec le prénom... Mais ce qui va
caractériser l'époque, c'est la diversité vestimentaire. En fonction de
ses idées politiques, de son milieu, de sa génération, l'apparence ne
sera pas de même nature. La jeunesse dorée, par opposition aux blousons
noirs (les mauvais garçons), aux beatniks, aux hippies et autres
baba-cool (anarchistes, contestataires ou gauchistes), va
lancer la mode des minets. Le minet se reconnait à sa coiffure soignée,
oreille dégagée, son blazer cintré, son pantalon serré en velours
côtelé
fin, ses mocassins Weston et son pull Shetland posé négligemment sur
les épaules. A Paris, le minet hétéro fréquente les Champs Elysées et
le Drugstore Publicis alors que le minet homo a une préférence pour le
Drugstore Saint Germain. C'est Dutronc qui va les immortaliser dans sa
chanson le play-boy : "J'ai pas peur des petits minets - Qui mangent
leur Ron-ron au drugstore - Ils travaillent tout comme les castors - Ni
avec leurs mains, ni avec leurs pieds". L'allusion ne passera pas
inaperçue... Le phénomène se répandra aussi en région et "le minet"
restera pour des décennies, dans l'imaginaire pédé, attaché à l'image
du beau petit jeune, bien propre sur lui, encore un peu inexpérimenté.
50 ans plus tard, on ne compte plus les sites gay qui proposent des
photos de "jeunes minets".
:: LA PRESSE ECRITE
HOMOSEXUELLE.
Après les nombreuses censures et interdictions de la fin des années 50,
la presse homosexuelle va être réduite au strict minimum durant les
années 60. En mai 1960, après l'arrêt de Juventus, la seule revue
homosexuelle a être vendue, exclusivement sur abonnement, est la très
prude revue Arcadie (voir ci-dessus). La presse de charme est
inexistante et les homos
se procurent des magazines américains, belges ou scandinaves pour
satisfaire leur voyeurisme. Ce n'est qu'en 1966, avec les prémices de
la libération des m½urs, qu'une presse de charme homosexuelle fait
timidement son apparition sans trop dire son nom... Pour l'expression
politique, Arcadie reste assez neutre mais quelques revues
sympathisantes comme "Plexus" ou "Partisans" vont consacrer des
articles
engagés sur l'homosexualité.
-
Eden :
Pierre Guénin est journaliste à Ciné Monde, quand en 1953, il décide de
lancer une rubrique baptisée "Biceps-appeal", dans laquelle on montre
de beaux acteurs torses nus. La rubrique obtient un certain succès
surtout auprès d'une clientèle homo. Il décide donc, en 1966, de lancer
sa propre revue. Comme la censure empêche la parution de revues
érotiques homosexuelles, il détourne la règlementation en lançant une
revue culturiste avec autant de photos d'hommes que de femmes. Mais le
lectorat ne s'y trompe pas, il est presque exclusivement masculin et
majoritairement homosexuel. La revue est vendue en kiosque et la
présence de photos de femmes déjoue donc la censure mais déculpabilise
aussi les acheteurs qui, à cette époque, hésitent à dévoiler leur
homosexualité, même au vendeur de journaux. Pierre Guénin, satisfait
des ventes, décide d'arrêter la revue au bout du quatrième numéro pour
affiner son projet.
-
Olympe :
Après l'arrêt de Eden, Pierre Guénin constitue son groupe de presse en
1967, les éditions SAN (Santé, Art, Nature). En février 1968, il lance
le titre qui va succéder à Eden : Olympe. Les premiers numéros d'Olympe
ressemblent à Eden : Culturisme et photos d'hommes et de femmes. Comme
pour Eden, hommes et femmes sont nus mais le sexe est toujours
dissimulé pour éviter l'interdiction. Peu à peu, Olympe, va privilégier
les photos d'hommes mais évitera les allusions à l'homosexualité. Ce
n'est que dans les années 70 que l'ambiguïté pourra être levée.
Olympe sera édité de 1968 à 1978.
- Nous les Hommes :
En 1969, Pierre Guénin lance "Nous les Hommes". La revue se démarque
des deux précédentes par son orientation plus clairement affichée. Au
fur et à mesure des parutions, il teste les limites imposées par la
censure et n'hésite plus à évoquer l'homosexualité, mais les hommes
présentés ont toujours un cache-sexe. Dans les années 70 le titre
deviendra simplement "Hommes".
La revue cessera sa parution en 1995.
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les extraits
RESSOURCES
EXTERIEURES
::
Sources :
::
Sites internet :
- Didier Eribon, Dictionnaire
des Cultures Gays et
Lesbiennes, Larousse, 2003
- Collectif, Dictionnaire
de l'Homophobie, Puf, 2003
- Le Crapouillot n°82, Les Travestis.
- Jean-Louis CHARDANS, British group
of sexological research, History and antology of homosexuality,
histoire et anthologie de l'homosexualité, Centre d'Etudes
et de Documentations Pédagogiques Paris, 1970
- Le Crapouillot n°12 - Les Pédérastes
- août-sept 1970
- Christopher Miles, Arcadie, ou
l'impossible Eden , La Revue h, n° 1, 1996.
- Georges Sidéris, Des folles de
Saint-Germain-des-prés au fléau social, in E. Benbassa et
J.-C. Attias, La Haine de soi, Bruxelles, Complexe, 2000.
- Julian Jackson, Arcadie : La
vie Homosexuelle en France, de l'après-guerre à la dépénalisation,
Ed. Autrement, Paris, 2009.
- Jeffrey Merrick, Michael Sibalis, Homosexuality
in French History and Culture, Editors.
- Jacques Girard, Le Mouvement
homosexuel en France, 1945-1981, Syros, 1981.
- Scott Gunther, The Elastic
Closet: A History of Homosexualitiy in France -
Palgrave, Janvier 2009
- Frédéric
Martel, Le
Rose et le Noir, les Homosexuels en France depuis 1968, Le
Seuil, 1996
- Archives du Journal Gai-Pied, Centre LGBT Paris Ile-de-France.
- Archives du Journal Têtu, collection privée
- Archives Jean-Michel Rousseau
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