Dans
les années 70, si les gays aquitains peuvent profiter des belles plages
de sable fin des Landes ou de la plage naturiste d'Arcachon, pour les
sorties nocturnes, seules deux villes peuvent retenir leur attention.
La capitale de la région, Bordeaux et Biarritz, une des villes les plus
gay de
France à l'époque.
BORDEAUX.
- La première association homosexuelle d'Aquitaine nait à Bordeaux le
1er
avril 1973. L'association nationale "Arcadie"
y organise une première réunion le 28 avril 1973, à l'initiative de son
correspondant à
Bordeaux, Y. Chabillac (Jean d'Asques), qui militait déjà à Arcadie
depuis une vingtaine d'années.
Durant l'année 73, une trentaine d'Arcadiens se réunissent chaque mois
et organisent des activités sur la ville. Quelques "matinées dansantes"
sont organisées chez un des militants ainsi que des repas dans le
bassin d'Arcachon ou dans le vignoble du Libournais. Quelques
réunions sont organisées de manière décentralisée notamment à Périgueux
et à Bayonne.
- Un GLH (Groupe
de Libération
Homosexuelle) sera constitué à Bordeaux au début de l'année 1975. Ce
sont Georges Andrieux, Daniel Galy et deux étudiants en sciences
humaines qui sont à l'origine de ce groupe, proche des partis de gauche
et
en particulier du PSU et de la LCR. Une permanence sera organisée
chaque samedi de 16h à 18h dans une librairie de la rue Saint James à
Bordeaux : "LIB 33".
Le GLH éditera un bulletin, organisera des réunions débats à la fac de
lettres. Ces principaux combats seront de lutter pour l'abrogation des
articles du code pénal qui discriminent encore les homosexuels et pour
sortir les homosexuel-le-s des ghettos dans lesquels il sont encore
enfermés à la fin des années 70. Il sera remplacé un
certain temps par une association nommée GHB qui tiendra une
permanence
le jeudi au 9 place Camille Jullian.
BAYONNE.
- Un GLH
(Groupe de Libération Homosexuelle) va se constituer à Bayonne.
PAU.
- Cette ville bénéficiera aussi d'un GLH,
c/o L'Etincelle
- 30 rue Pasteur.
A BORDEAUX
LES BARS
- Le Moyen-Age
8 rue des Remparts
- Le Ferry Boat bar
174 rue Jules Ferry
- Le Kilt
Porte
Digeot
- Le Cyclope
27 rue de Belfort
- Le Lugéol
2 rue Lugéol
LES DISCOTHEQUES
- Le Vert Galant
600 route de Toulouse
- Le Caveau
Place du
Marché des Grands Hommes
- Les Platanes
Audenge
- La Boucane
134
Boulevard Georges V
- Club A2
2 allée d'Orléans
LES CINEMAS
- ABC
rue
Sainte Catherine
LES RESTAURANTS
- Il Fiasco
9 rue
Ausone
- l'Antre
d'Homère
12 rue Dufour-Dubergier
LES ASSOCIATIONS
- Arcadie Bordeaux
- GLH Bordeaux
c/o Lib 33 - 26 rue Saint James
- GHB
9 place Camille Jullian
::
LES LIEUX
DES ANNEES
70 A BORDEAUX
A Bordeaux, plusieurs bars se
partagent les
faveurs des gays de la ville dont "Le
Moyen-Age",
véritable institution homosexuelle de la ville. Même s'il ne date pas
du Moyen-Age, il se présente à l'époque comme le plus ancien bar gay de
France. Il a ouvert ses portes en 1967. Il offre un cadre
rustique et accueillant. Il faut sonner pour entrer, car le bar est
situé en plein centre et la prudence est encore de mise à cette époque.
Plus boite que bar, "le
Caveau",
situé sur la place du Marché des Grands Hommes, propose de la bonne
musique. L'entrée est payante et chère. Il faut compter 30 F, ce qui
représente le prix d'un restau dans les années 70.
Il existe également un établissement situé rue Boulevard Georges V, "La Boucane", mais
il ne laissera pas un souvenir impérissable.
De même que "le Kilt",
bar fréquenté par les prostitués et les
gigolos qui tapinent à la Porte Digeot.
Beaucoup plus spacieux et organisant en
particulier des spectacles de travestis, "le Vert Galant"
va aussi marquer la vie gay de la ville même s'il faut prendre sa
voiture pour s'y rendre. Cet établissement propose aussi une vaste
piste de danse et ses horaires de fermeture sont tardifs. "Le Ferry Boat Bar",
près de la place de Moscou, moins connu que les précédents, a lui aussi
sa clientèle.
Le restaurant "le
Cyclope" fait aussi bar et organise de temps en temps des
spectacles.
Enfin, fréquenté
uniquement les week-end par
les bordelais et les
touristes au bord du bassin d'Arcachon à Audenge, "Les Platanes" (Chez
Alex) fait à la fois bar, discothèque, restaurant et hôtel.
A Bordeaux le restaurant "il
Fiasco", rue
Ausone, accueille les homos le midi.
Un cinéma semble avoir la préférence des gays pour les rencontres
qu'ils
y font : "l'ABC"
rue Sainte Catherine.
Coté
drague en extérieur, c'est les Quinconces qui attirent les homos une
fois le soleil couché. Mais certaines tasses sont également très
fréquentées à toute heure : Rue Judaïque, près du cimetière juif, place
Amélie Raba-Léon, rue
Henri IV, Gare Saint Jean...
A BIARRITZ
LES BARS
- Le Royalty
13 place Clémenceau
- Le Playboy
15 place Clémenceau
- Yellow Submarine
Avenue Edouard VII
- Le Sonny's
Face au Palais
- Le Sporting
49 rue de Verdun
LES DISCOTHEQUES
- Le Caveau
4 rue Gambetta
::
LES LIEUX
DES ANNEES
70 A BIARRITZ A
Biarritz, la mer et ses rouleaux, la plage de sable fin et la beauté de
la ville ont charmé depuis les années 50 les touristes gays français
mais aussi anglais et américains. Avec Cannes, Biarritz est la ville
balnéaire la plus gay de France. Elle possède un nombre impressionnant
d'établissements pour l'époque et leurs noms anglophones ne sont pas le
fait du hasard. Le plus populaire de tous (et le seul à ne pas avoir un
nom anglais) c'est "le
Caveau". Ouvert depuis la fin des années 50, cet
établissement, situé au c½ur de la ville,
offre un coté bar et un coté discothèque. Il ouvre à 22h et il est le
dernier à fermer à 4h00. C'est véritablement un des lieux majeurs de
vie gay en France et l'été, c'est bondé. De nombreuses soirées y sont
organisées et la danse du tapis, très prisées à l'époque, fait partie
des passages obligés de toute soirée. Avant de terminer toute soirée au
Caveau, les gays se retrouvent en terrasse pour l'apéritif au "Royalty"
sur la Place Clémenceau à deux pas du Caveau ou juste à coté au "Playboy". La
terrasse du Royalty est l'endroit où il
faut se montrer et où débute toute soirée. Il y a aussi "le Sonny's" en
face du Palais avec une clientèle variée et pas exclusivement homo.
Mais certains préfèreront le "Yellow
Submarine",
autre bar fréquenté par les touristes gay en goguette. Si on peut y
entendre les Beatles à cette époque, il sera difficile d'y croiser de
véritables marins. A la fin des années 70, un bar, "le Sporting",
situé au 49 rue de Verdun, va marquer pour de très nombreuses années et
même décennies cette adresse du sceaux de l'homosexualité. Enfin coté
drague, si le Phare n'est pas encore le
préféré des gays, c'est la place de la cathédrale Saint Eugénie (et sa
tasse) et le port vieux qui sont fréquentés lorsque les gens "honnêtes"
sont couchés. Les pages de l'Hôtel Miramar et des Basques connaissent
ausi leur fréquentation.
:: LES LIEUX
DES ANNEES
70 DANS LE RESTE DE L'AQUITAINE. A cette époque,
il y a peu
d'établissements gay en dehors de
Bordeaux
et Biarritz.
DORDOGNE
(24)
A Périgueux, on se rencontre néanmoins dans deux petits
bars-discothèques pas exclusivement gay, "le Relais", 5 rue
du Serment, et "le
Watson",
108 Boulevard du Petit Change, la drague en plein air se déroulant
place Francheville.
A Bergerac, c'est un restaurant, "L'Enfance
de Lard" rue Pélissière, qui est le lieu de rendez-vous.
PYRENEES
ATLANTIQUES (64).
A Pau, le Jardin de la Gare, le jardin du Casino,
le quartier du Château et en particulier les toilettes du Boulevard des
Pyrénées, sont les lieux de drague homo.
Si Biarritz a beaucoup d'attrait,
la ville
voisine de
Bayonne apparaît désertique à coté. On s'y rencontre néanmoins dans les
toilettes du Pont Saint Esprit.
GIRONDE
(33).
A Arcachon, La Plage du Pilat
et la Plage de la Lagune sont fréquentées par les homos de la région et
les touristes. "Le
Greenlion" est un bar accueillant sur le boulevard de la
plage. "Chez
Alex", le complexe gay du Bassin attire aussi touristes et
bordelais tous les week-ends.
La plage de Grayan Le Gurp près de Soulac attire naturistes et homos.
LOT
ET GARONNE (47)
A Agen, la promenade du Gravier en bord de Garonne, est le lieu de
drague de la ville. La place de la Préfecture, les WC publics de la
place du Stadium et la gare sont des alternatives possibles.
LANDES
(40)
A Dax, la vespasienne près des Halles est en concurrence avec le
pourtour de la cathédrale Notre Dame.
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