- Le 10 rue du
Perche (puis le Chantier puis
Le Sling)
10 rue du Perche (3e)
- Le Far-West
47 boulevard Saint Martin (3e)
- Le Whip's
9 rue Budé (4e)
- Le Manhattan
8 rue des Anglais (5e)
- Le
Daytona
58 rue Notre Dame de Lorette (9e)
- Le Trap
10 rue Jacob (6e)
- Le Banque Club
23 rue de Penthièvre (8e)
- Le Keller's
14 rue Keller (11e)
- Les Vestiaires
(11e)
EN ILE DE FRANCE
EXTERIEURS DE PARIS
- Le Christiansen
28 rue Chance Milly 92 Clichy
::
LES
CRUISING BARS
Le premier cruising bar de Paris,
"Le Bronx",
va voir apparaître de très nombreux concurrents sur son terrain des
bars avec backroom. D'autres responsables vont succéder à Gérald Nanty
au Bronx qui va se transformer en bar fast-food, puis changer de nom
pour celui de "Cotton-Club", puis fermer définitivement. Après
l'ouverture, à la fin des années 70, du "Manhattan", du "Daytona", du "Kellers", d'autres
cruising bars vont ouvrir dans tous les quartiers de Paris. "Le Transfert"
apparaît dans le 1er arrondissement en 1981, pas très loin de la rue
Sainte
Anne.
Ce bar aux murs de pierre, lancé par un ancien comédien, Christian
Buhr, propose des
soirées
particulièrement chaudes et va s'attacher une clientèle fidèle puis
qu'il sera toujours là 30 ans plus tard.
Gérald Nanty, qui avait quitté son fief de Saint Germain au début des
année 70 pour la rue Sainte Anne où il avait ouvert "le Colony" puis
"Le Bronx", va rester sur ce créneau du cruising bar et revenir à Saint
Germain où il rachète un cabaret historique de la rue Jacob, "l'Echelle de Jacob" pour
en faire "Le Trap"
en mai 1981. Le Trap offre dans une déco "brut de béton", un bar au
rez-de-chaussée, où les consommations sont à un prix abordable, et une
backroom à l'étage. Les relations anciennes de Gérald Nanty avec le
show-business feront qu'on y verra traîner parfois quelques stars de la
télé ou de la chanson internationale. Gérald Nanty n'apparait jamais au
Trap où il a embauché 3 barmen.
Dans
le Marais, "le 10 rue du
Perche",
ouvert avec son décor à la française en 1979, ne connaît pas le succès
escompté. Les amateurs de cruising bars sont très sensibles à la
décoration qui doit évoquer les Etats-Unis ou des ambiances viriles. En
1981, il change de nom et de décors en s'appelant "Le Chantier". On y
chasse au milieu des gravats, des échelles, des lampes de chantier.
Mais le chantier va peu à peu le transformer en "Sling", nom sous
lequel il va enfin connaître le succès. Le "Whip's"ouvre
en septembre 1983 sur l'ile Saint-Louis, au 9 rue Budé, adresse qui
avait abrité dans les
années 60 et 70 la première version de la discothèque "le Rocambole".
Les soirées y sont désormais moins sages et on est loin des bisous
timides de la danse du tapis. "Le Far-West" lui,
est un cinéma reconverti en cruising. Il propose plusieurs écrans avec
du porno gay et l'on peut draguer de l'orchestre au balcon.
Si les cruising bars attirent une clientèle souvent habillée de cuir et
au look bien particulier, ceux qui ne se reconnaissent pas dans la mode
des clones ont aussi désormais la possibilité de profiter de backroom
dans des établissements moins typés. La plupart des discothèques gay de
la capitale proposent au début des années 80, une salle sombre. "Le BH", "le Broad", "Le Limelight Boys","Le WAF Club", "Le Haute
Tension"
et même "le 7"
auront leur back room. Certains bars ouverts à une clientèle
diversifiée, comme "le
Quetzal"
offriront le même type de prestations.
Le début
des années 80 aura
été marqué par le développement de ces nouveaux lieux de consommation
sexuelle. Mais avec l'arrivée du Sida, beaucoup estimeront, même dans
le milieu homo, que le sexe facile, les partenaires multiples et le
développement des backrooms sont une des raisons de la prolifération du
virus HIV auprès des homosexuels. Beaucoup de boites et de bars, dont
la backroom n'était qu'une attraction supplémentaire, vont décider
eux-même de la fermer par mesure préventive. Cette mesure sera beaucoup
plus difficile à prendre pour les cruising bars qui en avaient fait
l'objet de leur fond de commerce. Début
1984, les
pouvoirs publics s'interrogent sur la nécessité de fermer ces
établissements. La Préfecture de Police de Paris, à cette époque assez
prompte à devancer toute décision politique, décide de faire fermer
toutes les backrooms parisiennes en invoquant le respect de l'article
334 alinéa 6 du Code Pénal qui règlemente "la débauche publique" et n'a
rien à voir avec des mesures guidées par des raisons sanitaires ou de
santé publique. Cet article n'avait portant pas posé de problème depuis
1973, date de la première ouverture d'un cruising bar à Paris. Les
policiers vont demander aux patrons de bars d'allumer la lumière dans
leur backroom et d'y interdire toute activité sexuelle. Les
établissements récalcitrants feront l'objet de fermetures
administratives. Mais ces fermetures ne seront pas demandées au nom du
respect de l'article 334 mais pour d'autres raisons. "Le Sling" va être
fermé pour "tapage nocturne", "le
BH" pour des "raisons de sécurité", d'autres
établissements, comme "le
Whips"
vont, sans raison, voir leur autorisation d'ouverture nocturne
interdite et être condamnés à fermer à 2h du matin lorsque la clientèle
commence à venir. La communauté gay va être troublée par ces décisions
administratives, estimant qu'elle avait mis des années à faire
reconnaître ces
lieux de sexe déclarés et que leur fermeture ne fera que déplacer la
pratique à nouveaux dans la rue ou dans des lieux clandestins. Certains
établissements ne vont pas survivre à ces fermetures administratives,
d'autres vont s'adapter provisoirement en changeant leur formule comme
le Sling. La donne va à nouveau être modifiée au cours
des années
84 et 85 avec la
confirmation de l'efficacité du préservatif pour lutter contre
la transmission du VIH. Les cruising bars vont peu à peu se présenter
comme les défenseurs du safer-sex en devenant un vecteur de
communication
et d'information pour la prévention. Les préservatifs y seront en
distribution gratuite et les backrooms, devenues des salles de "travaux
pratiques" pour le safer sex, vont réouvrir les unes après les autres. "Le Daytona"
va
promouvoir le sexe sans risque (SSR) en organisant des Jack-Off Parties
(JOP), ce qui ne présente
effectivement aucun risque de contamination. Les JOP vont se multiplier
dans la capitale et même être promues et organisées par une
association,
"Santé et Plaisir Gai". Si quelques rares nouveaux établissements de
sexe vont ouvrir à la fin des années 80, comme le "Banque Club" en
1986, le Sida aura mis, au moins pour un temps, un arrêt brutal à leur
prolifération.
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Titres gay cultes des
années 80
sélection Hexagone Gay :
- Didier ERIBON, Dictionnaire
des Cultures Gays et
Lesbiennes, Larousse, 2003
- Florence TAMAGNE, Revue
d'Histoire moderne et contemporaine, Ecrire l'histoire des
homosexualités en Europe : XIXe - XXe siècles. tome 4,
Editions Belin, 2006
- Jean-Louis CHARDANS, British group
of sexological research, History and antology of homosexuality,
histoire et anthologie de l'homosexualité, Centre d'Etudes
et de Documentations Pédagogiques Paris, 1970
- Iconographie : Collection privée de Cartes Postales
- Frédéric MARTEL, Le
Rose et le
Noir - Les Homosexuels en France depuis 1968.
- Elisabeth Quin - Bel
de Nuit,
Gerald Nanty - Livre de Poche, 2007
- Jacques Bertholon & Xavier de
Vilmorin - Guide
Johnnie
Walker de la Nuit - Hachette - 1982
- Revue
Gai Pied Hebdo - années 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87,
88, 89.
- Revue
Lesbia - années 80
- Guides
du Petit Futé Paris - années 80.
- Guides
Spartacus - Brüno Gmûnder - années 80
- Guides
Incognito - Années 80
- Guides
Gai Pied - Années 80
- Archives du Centre LGBT Paris Ile-de-France
- Témoignages et archives personnelles : Jean-Marc, Marc, Philippe.
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