Avec la naissance des mouvements révolutionnaires homosexuels en 1971,
Paris va connaître ses premières manifestations de rue la même année.
Le FHAR et le MLF seront côte à côte lors des défilés syndicaux du 1er
mai, derrière les partis politiques de gauche et les organisations
syndicales. Mais ce n'est qu'en 1977 que le GLH organisera sa première
marche homosexuelle autonome. Il la reprendra en 1979 avec, cette fois,
l'appellation "gay pride". Paris connaîtra depuis, tous les ans, sa
marche des fiertés.
Pour tout savoir sur les premières gay prides parisiennes des années
70, voir notre dossier "histoire
des gay prides".
:: FESTIVALS ET
MANIFESTATIONS
CULTURELLES.
20 - 26 avril 1977 : Semaine du film homosexuel au Cinéma L'Olympic de
Frédéric Mitterrand. Chaque jour un thème différent est abordé (les
travestis, le ghetto, l'homosexualité latente, la pédérastie et le
lesbianisme). Ce
festival va générer 5000 entrées. Des débats suivent les films. Films
projetés : The Queen, Scènes de chasse en Bavière, Les Désarrois de
l'élève Toerless, Les Amis.
16 - 31 janvier 1978 : Le deuxième Festival du film homo à Paris, "La
quinzaine du cinéma homosexuel" se déroule au cinéma "La Pagode". C'est
toujours le GLHPQ qui en est l'initiateur avec Lionel Soukaz. Les
affiches promotionnelles du festival indiquent ironiquement "métro
François et Xavier" au lieu de "Métro Saint François Xavier". 150 films
vont être projetés durant 15 jours mais 17 films vont être censurés par
Michel d'Ornano, le ministre de la culture et de l'environnement de
Giscard après 10 jours de festival. Parmi ces films censurés : Pink
Narcissus, Un Chant d'Amour de Jean Genet... La police sera présente
lors du Festival pour vérifier l'application de la censure mais
n'interviendra pas lorsqu'un commando d'extrême droite, "Jeune Nation",
masqué et armé de barres de fer va faire irruption dans la salle,
blesser des spectateurs, casser le matériel et accessoirement, partir
avec la recette. Le GLH tentera, en vain, d'obtenir une entrevue auprès
du Ministre de la Culture. Le soir de l'agression, il organisera une
manifestation rue Sainte Anne, en plein coeur du ghetto homo de
l'époque. Une centaine de manifestants sous une banderolle "Ras-le-bol
des agressions anti pédés" seront dispersés brutalement par la police.
Librairie
Carabosse, 70 rue
Jean-Pierre Timbaud (14e)
ASSOCIATIONS TRANSSEXUELLES
- Tau Sigma
74 rue Joseph de Maistre (18e)
ASSOCIATIONS DE QUARTIER
- CHA Halles
- CHA 3e
- CHA 5e-6e
3 rue de la Bûcherie (5e)
- CHA 9e-10e
c/o Librairie Meci
208 rue du Faubourg Saint Denis (10e)
- CHA 12e
c/o Librairie 1984
24 boulevard de Reuilly (12e)
- CHA 13e
c/o Librairie La Commune
11 rue Barrault (13e)
- CHA 15e
2 rue de Chambéry (15e)
- CHA 18e
37 rue Myrrha (18e)
- CHA Jeunes
Paroles
Librairie Carabosses
70 rue Jean-Pierre Timbaud (11e)
-CHOP Comité
Homosexuel de l'Ouest Parisien
Fac de Nanterre (92)
- CHBS - Comité
Homosexuel Banlieue Sud
c/o librairie Boulangerie,
67 rue de Bagneux
Montrouge (92)
- CHOC
(Collectif Homosexuel Offensif et
Combattant)
c/o Gers Paris (6e)
::
ASSOCIATIONS PARISIENNES DES ANNEES 70
Au début des années 70, les homosexuels
parisiens bénéficient de l'accueil de l'unique mouvement homosexuel
français, le club Arcadie qui dispose à Paris d'un local d'accueil au
61 rue du Château d'Eau. Autre association nationale qui offre un grand
local d'accueil, "le Centre du Christ Libérateur " a investi un ancien
cinéma porno de Pigalle au 3 bis rue Clairaut. En 1971, le FHAR (Front
Homosexuel d'Action Révolutionnaire) n'assure pas de permanence mais
organise ses réunions et meeting hebdomadaires à l'Ecole des
Beaux-Arts jusqu'en février 1974. Le successeur du FHAR, le GLH (Groupe
de Libération Homosexuelle) n'assurera pas un accueil spécifique des
homosexuels parisiens mais multipliera les réunions, meeting et
manifestations dans divers lieux de la capitale. En 1978, le GLH Paris
va éclater en une dizaine de groupes de quartier. Chaque groupe
organise des réunions hebdomadaires soit dans un local qui lui est
spécifique soit dans un lieu public.
ASSOCIATIONS
SPECIFIQUEMENT PARISIENNES :
Comités
Homosexuels
d'Arrondissements
En 1978, le GLH Paris éclate en
différents "Comités Homosexuels d'Arrondissement" (CHA) mais aussi en
comités de banlieue :
CHA Halles.
Se réunit tous les mercredis à 20h dans
le hall du Centre Pompidou.
CHA 3e
Disparaît au début des années 80.
CHA 5e - 6e.
Se réunit tous les samedis à 18h à la
fac de Jussieu, Tour 46, 1er étage.
CHA 9e - 10e
Disparait au début des années 80.
CHA 12e
Se réunit régulièrement à la Librairie
1984, boulevard de reuilly. Disparait au début des années 80.
CHA 13e.
L'association du 13e arrondissement se
réunit tous les jeudis à 20h à la librairie "La Commune" au 11 rue
Barrault.
CHA 15e
Se réunit tous les mercredis à 20h au 2
rue de Chambéry
Disparait au début des années 80.
CHA 18e
Se réunit tous les mercredis à 19h au 37
rue Myrrha.
Disparaît au début des années 80.
CHOP - Comité Homosexuel de
l'Ouest Parisien.
Se réunit à la Fac de Nanterre, salle
314 tous les vendredis à 18h30.
CHA Jeunes Paroles
Se réunit à la Librairie Carabosses dans
le 11e.
Disparaît au début des années 80
CHOC (Collectif Homosexuel
Offensif et Combattant).
Cette association de la Banlieue Est
disparait au milieu des années 80.
CHBS
Comité Homosexuel de la Banlieue Sud
Basé à Montrouge.
Groupements lesbiens :
Groupe de Lesbiennes de Paris.
Se réunit à la Maison des femmes 91
boulevard de la Gare (13e) le vendredi soir à 20h.
Les Lesbiennes de Paris Nord.
Librairie Carabosse, 70 rue Jean-Pierre
Timbaud (14e)
ASSOCIATIONS
NATIONALES BASEES A PARIS* :
ARCADIE Le Club Arcadie organise
chaque semaine des soirées et des dimanches dansant dans son local du
61 rue du Château d'Eau.
FHAR De 1971 à 1974, le Fhar se
réunit chaque semaine à l'Ecole des Beaux Arts.
GLH.
Le GLH va remplacer le FHAR à partir de
1975, pour éclater en Comités d'arrondissements (coir
ci-dessus)
CUARH Le CUARH est fondé en 1979.
Il fédère un grand nombre d'associations gaies à travers la France.
CCL - Centre du Christ Libérateur
Centre pastoral et psychologique
d'entraide et d'informations fondé par le pasteur Joseph Doucé en 1974.
Christianisme et Homophilie
Créé en 1972, il
rassemble des gays et lesbiennes chrétiens, catholiques, prostestants
et orthodoxes.
BEIT HAVERIM
Lancé en 1977 pour les homosexuels de confession juive.
GRED
Groupe de Recherche pour une enfance
différente.
*
Pour plus d'information sur l'histoire des association nationales
basées à Paris, cf page : Années 70 en France
:: LA PREMIERE RADIO HOMOSEXUELLE. A
la fin des années 70, le monopole d'Etat de la radio est fortement
contesté par les mouvements de gauche, écologistes et révolutionnaires.
Si RTL ou Europe 1 ont consacré quelques rares émissions parfois
contestées à l'homosexualité, quelques pionniers vont lancer à Paris
une radio clandestine et pirate exclusivement homosexuelle. C'est à
l'occasion du Festival du film homosexuel de janvier 1978 qu'est
diffusée une première émission pirate intitulée "Radio Mauve". Le 25
février 1978, elle devient "Radio Fil Rose" et en mars 1978, à
l'occasion des législatives, elle diffuse une émission, tout aussi
pirate, en direct d'une conférence de presse des candidats pédés qui se
présentent aux législatives. L'initiative est due à Pascal Navarro et
le militant Guy Hocquenghem prête son appartement pour abriter le
studio et l'émetteur. L'antenne est située sur le toit de la maison
située sur la butte Montmartre. Radio Fil Rose va ensuite diffuser des
émissions régulières chaque soir à 20h sauf le dimanche. Le studio
émigrera dans la chambre de Pascal Navarro près de la place des Vosges
dans le Marais. La longueur d'ondes va varier en fonction du brouillage
qui sera mis en place par TDF. On poura entendre Radio Fil Rose sur 95
ou 105 Mhz. La clandestinité et le brouillage auront raison de la bonne
volonté des animateurs qui cesseront leurs émissions durant l'été 1978.
L'émetteur sera repris par une autre radio parisienne, Radio
Onz'Débrouille et l'idée par Fréquence Gaie qui sera lancée en
septembre 1981 lors de la libération des ondes.
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les années 70 :
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années 70 - sélectionnés sur Amazon.fr :
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années 70
sélection Hexagone Gay :
- Didier ERIBON, Dictionnaire
des Cultures Gays et
Lesbiennes, Larousse, 2003
- Florence TAMAGNE, Revue
d'Histoire moderne et contemporaine, Ecrire l'histoire des
homosexualités en Europe : XIXe - XXe siècles. tome 4,
Editions Belin, 2006
- Jean-Louis CHARDANS, British group
of sexological research, History and antology of homosexuality,
histoire et anthologie de l'homosexualité, Centre d'Etudes
et de Documentations Pédagogiques Paris, 1970
- Iconographie : Collection privée de Cartes Postales
- Frédéric MARTEL, Le
Rose et le
Noir - Les Homosexuels en France depuis 1968.
- Elisabeth Quin - Bel
de Nuit,
Gerald Nanty - Livre de Poche, 2007
- Jacques Bertholon & Xavier de
Vilmorin - Guide
Johnnie
Walker de la Nuit - Hachette - 1982
- Revue
Gai Pied Hebdo - années 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87,
88, 89.
- Revue
Lesbia - années 80
- Guides
du Petit Futé Paris - années 80.
- Guides
Spartacus - Brüno Gmûnder - années 80
- Guides
Incognito - Années 80
- Guides
Gai Pied - Années 80
- Témoignages et archives personnelles : Jean-Marc, Marc, Philippe.
- Remerciements : Patrick Raffin.
- Archives du Centre LGBT Paris Ile-de-France
ANNONCES
Le
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Pour nous contacter : webmaster@hexagonegay.com
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rencontres gay
réservé aux hommes de plus de 18 ans.
A
la fin des années 70, le monopole d'Etat de la radio est fortement
contesté par les mouvements de gauche, écologistes et révolutionnaires.
Si RTL ou Europe 1 ont consacré quelques rares émissions parfois
contestées à l'homosexualité, quelques pionniers vont lancer à Paris
une radio clandestine et pirate exclusivement homosexuelle. C'est à
l'occasion du Festival du film homosexuel de janvier 1978 qu'est
diffusée une première émission pirate intitulée "Radio Mauve". Le 25
février 1978, elle devient "Radio Fil Rose" et en mars 1978, à
l'occasion des législatives, elle diffuse une émission, tout aussi
pirate, en direct d'une conférence de presse des candidats pédés qui se
présentent aux législatives. L'initiative est due à Pascal Navarro et
le militant Guy Hocquenghem prête son appartement pour abriter le
studio et l'émetteur. L'antenne est située sur le toit de la maison
située sur la butte Montmartre. Radio Fil Rose va ensuite diffuser des
émissions régulières chaque soir à 20h sauf le dimanche. Le studio
émigrera dans la chambre de Pascal Navarro près de la place des Vosges
dans le Marais. La longueur d'ondes va varier en fonction du brouillage
qui sera mis en place par TDF. On poura entendre Radio Fil Rose sur 95
ou 105 Mhz. La clandestinité et le brouillage auront raison de la bonne
volonté des animateurs qui cesseront leurs émissions durant l'été 1978.
L'émetteur sera repris par une autre radio parisienne, Radio
Onz'Débrouille et l'idée par Fréquence Gaie qui sera lancée en
septembre 1981 lors de la libération des ondes. 
